Titre | Une nouvelle étape dans le déclin du « social-centrisme » | |
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Auteur | François Platone, Élisabeth Dupoirier | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | 24e année, n°6, 1974 L'élection présidentielle des 5 et 6 mai 1974 | |
Rubrique / Thématique | L'élection présidentielle des 5 et 6 mai 1974 |
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Page | 1173-1204 | |
Résumé |
PRÉSIDENTIELLE 1974 : UNE NOUVELLE ÉTAPE DANS LE DÉCLIN DU SOCIAL-CENTRISME, par ELISABETH DUPOIRIER et FRANÇOIS PLATONE
Les gains et les pertes enregistrés par M. Mitterrand par rapport aux résultats des formations de gauche en 1973 correspondent à des reclassements qui affectent à la fois l'électorat de la gauche non communiste et l'électorat centriste. La fraction la plus anticommuniste de l'électorat socialiste ? celle qui refusait d'appliquer la « discipline de gauche » aux élections législatives et soutenait des alliances municipales de « troisième force » ? tend à abandonner le vote de gauche et fait en partie défaut à M. Mitterrand. Il en va de même de la majorité des électeurs centristes qui, en 1967 notamment, apportaient leur appui aux candidats de gauche aux élections législatives, et qui rejoignent le regroupement conservateur englobant gaullistes et modérés. Seule une minorité d'électeurs centristes refuse cette évolution et semble s'engager dans la voie d'un reclassement à gauche en votant pour M. Mitterrand dès le premier tour de l'élection présidentielle. L'ensemble de ces mouvements traduit un recul du « social-centrisme » défini comme la propension d'une fraction de la gauche non communiste et de l'électorat modéré à voter pour des candidats socialistes et à soutenir des alliances de « troisième force » dans une perspective anticommuniste.
[Revue française de science politique XXIV (6), décembre 1974, pp. 1173-1204.] Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
?THE 1974 PRESIDENTIAL ELECTION: A NEW STAGE IN THE DECLINE OF « SOCIAL-CENTRISM », by Elisabeth Dupoirier and Françoise Platone
Mr Mitterrand's gains and losses compared with the results obtained by the parties of the left in 1973 reflect a redistribution which affects the electorates of both the non-Communist Left and the Centre. The most anti-Communist section of the Socialist electorate, i.e. that which refused to observe the « discipline of the Left » in the Parliamentary elections and supported « third party » municipal alliances, is tending to stop voting on the Left and is partly eluding Mr. Mitterrand. The same is true of the majority of those who vote Centre who, particularly in 1967, supported the candidates of the Left at the Parliamentary elections, but who are now coming back to the conservative parties incorporating the Gaullists and the Moderates. Only a minority of the Centre electorate is refusing this tendency and seems to be moving towards the Left by voting for Mr. Mitterrand in the first round of the Presidential election. Taken together, these trends reflect a decline in « social-centrism », defined as the propensity of a fraction of the non-Communist Left and the Moderates to vote for Socialist candidates and support « third party » alliances for anti-Communist reasons.
[Revue française de science politique XXIV (6), décembre 1974, pp. 1173-1204.] Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1974_num_24_6_418754 |