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Titre Maurice Duverger et les deux faces de Janus : néo-marxisme ou néo-idéalisme ?
Auteur Jean-Louis Seurin
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 25e année, n°3, 1975
Page 547-560
Résumé ?MAURICE DUVERGER ET LES DEUX FACES DE JANUS : NEO-MARXISME OU NÉO-IDÉALISME ?, par JEAN-LOUIS SEURIN Critiquer Janus, l'essai de Maurice Duverger de 1972, c'est tenter de cerner l'évolution des idées de l'auteur à partir de ses ouvrages précédents, en les situant par rapport aux courants de pensée contemporains en science politique. Maurice Duverger reprend des conceptions désormais classiques (typologie des régimes politiques occidentaux, théorie des partis politiques) pour les insérer dans une synthèse globale visant à combiner les apports marxistes et les apports de la sociologie politique occidentale. Maurice Duverger montre bien l'impact de la technostructure sur les institutions de la démocratie pluraliste. Mais l'utilisation du concept de « ploutodémocratie » qui souligne la difficulté de concilier les données du « néo-marxisme » et celles de l'analyse politique empirique, est regrettable. La notion de « système politique » se réfère à une conception analytique difficilement conciliable avec un marxisme qui conserve sa vision synthétique et prophétique de l'histoire. Une classification des régimes politiques, par rapport à une notion de « socialisme » coupée de ses références pratiques encourt en toute hypothèse le reproche d'idéalisme. [Revue française de science politique XXV (3), juin 1975, pp. 547-560.]
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais MAURICE DUVERGER AND THE TWO FACES OF JANUS : NEO-MARXISM OR NEO-IDEALISM ?, by JEAN-LOUIS SEURIN A criticism of Janus, the essay that Maurice Duverger wrote in 1972, involves trying to apprehend the development of the author's ideas on the basis of his previous works, at the same time relating them to contemporary thinking in political science. Maurice Duverger reverts to two now classic conceptions (typology of western political systems, theory of political parties) and incorporates them in a global synthesis aimed at combining Marxist contributions and those of western political sociology. Maurice Duverger clearly demonstrates tha impact of technostructures on tha institutions of pluralist democracies ; however, it is regrettable that he should have used the concept of « pluto-democracy » which emphasizes the difficulty of reconciling the data for « neo-Marxism » with those for empirical political analysis. The notion of « political systems « relates to an analytic conception hardly compatible with Marxism which retains its consolidated and prophetic vision of history. To classify political systems in relation to a view of « socialism » isolated from its practical references is in any event to run the risk of criticism for being idealistic. [Revue française de science politique XXV (3), juin 1975, pp. 547-560.]
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1975_num_25_3_393618