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Titre Politique électro-nucléaire et mobilisation : la tentative de constitution d'un enjeu
Auteur Philippe Garraud
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 29e année, n°3, 1979
Page 448-474
Résumé POLITIQUE ÉLECTRO-NUCLÉAIRE ET MOBILISATION, par PHILIPPE GARRAUD Bien que la lutte antinucléaire soit partiellement de nature politique, au sens où elle engage de la part de certains de ses animateurs des représentations des choix collectifs touchant aux orientations générales de la société, elle n'a pas réussi à s'insérer durablement dans le champ politique. Cela tient, d'une part, à la conception « basiste » du mouvement antinucléaire qui a cru possible de s'opposer localement aux implantations nucléaires, en ignorant les lieux réels de pouvoir. Cela tient, d'autre part, au fait que les principales organisations politiques et syndicales n'ont pas pris en charge l'opposition totale au nucléaire dans la mesure où cette opposition remettait en cause les valeurs de progrès et de croissance auxquelles ces organisations sont profondément attachées. Cela tient, enfin, à la conjoncture politique : à partir de 1975, et le développement de la crise économique, le problème nucléaire ne peut être que relégué au second plan par les problèmes d'emploi, de chômage et de niveau de vie. [Revue française de science politique XXIX (3), juin 1979, pp. 448-474.]
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais ELECTRONUCLEAR POLICY AND MOBILISATION, by PHILIPPE GARRAUD Although the anti-nuclear campaign is partially political, in the sense that it involves some of its leaders in representations and collective choices affecting the general orientation of society, it has not succeeded in becoming a lasting feature of the political spectrum. This is due to partly to the grass-roots concept of the anti-nuclear movement which believed that it was possible to stand up against nuclear plant at local level and ignore the real centres of power. It is also due to the fact that the main political and union organisations have not taken responsibility for total opposition to nuclear power in that this calls in question the values of progress and growth to which these organisations are profoundly attached. Lastly, it is due to the political situation ; since 1975 and the development of the economic crisis, the nuclear problem is bound to be pushed into the background by the problems of employment, unemployment and the standard of living. [Revue française de science politique XXIX (3), juin 1979, pp. 448-474.]
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1979_num_29_3_418602