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Titre Une nouvelle stratégie de coalition ? L'exemple du cartel pétrolier
Auteur Yves Schemeil
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 30e année, n°2, 1980 Les nouveaux centres de pouvoir dans la dynamique du système international
Rubrique / Thématique
Les nouveaux centres de pouvoir dans la dynamique du système international
Page 356-387
Résumé UNE NOUVELLE STRATÉGIE DE COALITION : L'EXEMPLE DU CARTEL PÉTROLIER, par YVES SCHEMEIL Le cartel pétrolier, quelle que soit sa définition, n'est pas un nouveau centre de pouvoir, car il a hérité d'actifs économiques et organisationnels occidentaux. Sa fragilité tient par conséquent davantage aux conflits idéologiques et géopolitiques de ses membres qu'à sa jeunesse. Les clivages internes du cartel sont toutefois compensés par la similarité des formules sociétales, pastorales, lignagères et segmentaires qui plient les conduites des dirigeants de pays producteurs aux canons de la rationalité matérielle-politique, plus qu'aux exigences capitalistes et modernes de la rationalité formelle. La logique de la coalition pétrolière est ainsi une logique pastorale d'accroissement à l'infini du capital d'autorité de prestige reposant, en son sein, sur la reconnaissance définitive de cette autorité en échange d'un patronage total et, vers l'extérieur, sur l'échange d'un soutien limité dans le temps contre un bénéfice économique lui aussi limité, ce second procédé étant subordonné au premier par la règle anté-islamique de l'allégeance (moubâyaa). [Revue française de science politique XXX (2), avril 1980, pp. 356-387.]
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais A NEW COALITION STRATEGY : THE EXAMPLE OF THE OIL CARTEL, by YVES SCHEMEIL However it is defined, the oil cartel is not a new power centre in that it has inherited Western economic and organisational assets. It is vulnerable, therefore, more because of its members' ideological and geopolitical conflicts than because of its youth. The cartel's internal divisions are offset, however, by the similarity of the societal, pastoral, lineal and segmentary formulas which force the leaders of the oil-producing countries to observe the canons of material-political rationality rather than the capitalist and modern demands of formal rationality. The logic of the oil coalition is therefore the pastoral logic of an infinite growth in reserves of authority and prestige based, within itself, on definitive recognition of this authority in exchange for total patronage and, with respect to the outside world, on the exchange of support which is limited over time against economic benefits which are themselves limited ? this second process being made subordinate to the first by the ante-Islamic rule of allegiance (moubâyaa). [Revue française de science politique XXX (2), avril 1980, pp. 356-387.]
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1980_num_30_2_393894