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Titre L'assimilation relative de la Constitution de 1958 par le Parti communiste français
Auteur Jean Baudouin
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro 34e année, n°4-5, 1984 La constitution de la cinquième République
Rubrique / Thématique
L'enracinement politique
Page 799-815
Résumé Dans un premier temps, le PCF entreprend une réévaluation systématique de l'acquis démocratique et libéral national qui le conduit à valider des principes hier encore rabaissés au rang dégradant de « libertés bourgeoises ». Dans un second temps, au prix d'une subtile distinction, il dissocie la Constitution de 1958 de ses applications ultérieures, allant même jusqu'à invoquer la « lettre » constitutionnelle pour mieux dénoncer ses usages délétères et bonapartistes. Enfin, à partir de mai 1981, la brutalité du déclin électoral l'amène à reconsidérer son appréciation du « fait présidentiel ». Même si ces évolutions n'échappent pas à des pressions tactiques ou électorales, il demeure remarquable que les logiques souterraines de la Constitution aient partiellement conduit à résipiscence celui que Waldeck Rochet appelait le « grand parti révolutionnaire de la France de notre temps » et qui, en 1966, brandissait encore à rencontre du système le mot d'ordre destructeur « d'Assemblée constituante ».
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The French Communist Party first undertook a systematic reevaluation of the national liberal and democratic experience which led it to validate principles it had still recently lowered to the degrading rank of « bourgeois liberties ». Then, making a fine distinction, it dissociated the 1958 Constitution from ils later implementation, to the point of invoking the constitutional « letter » and denouncing its harmful bonapartist uses. After May 1981, its sharp electoral decline led it to reconsider its evaluation of the « presidential fact ». Even if these changes are not immune to tactical or electoral pressures, it remains remarkable that the Constitution's underlying logic has partially led to repentance the party which Waldeck-Rochet used to call « the great revolutionary party of the France of our time » and which, in 1966, was still making the destructive call for a « Constituent Assembly ».
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1984_num_34_4_394148