Titre | Capitalisme d'État et influence soviétique en Inde | |
---|---|---|
Auteur | Christiane Hurtig | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | 36e année, n°6, 1986 Les relations cardinales. Polarisation internationale et changement politique dans les sociétés du Tiers Monde | |
Rubrique / Thématique | Les relations cardinales. Polarisation internationale et changement politique dans les sociétés du Tiers Monde |
|
Page | 810-827 | |
Résumé |
Sur l'axe Est-Ouest comme sur l'axe Nord-Sud, la position de l'Inde se caractérise par l'ambivalence qui oppose, d'une part, des références à la fois libérales et progressistes et, d'autre part, un ancrage au Sud et des intérêts communs avec les pays du Nord. Dans le chasse-croisé de relations entre l'externe et l'interne qui en résulte, une dimension présente un intérêt particulier : renforcées par un courant progressiste interne qu'Indira Gandhi a un temps favorisé, les relations privilégiées avec l'URSS ont accru le prestige de l'Inde et contribué à la légitimation de ses dirigeants. Du même coup, elles ont indirectement facilité un détournement du modèle de développement « officiel » au profit de dynamiques consolidatrices. Mais le cas indien n'est significatif que si l'on tient également compte du rôle des conflits externes qui ont structuré les perceptions collectives, d'une habile utilisation par le leadership des rapports entre champs de forces extérieurs et courants internes, et de la culture politique qui a permis la diffusion d'un discours politiquement rentable mais peu contraignant. De plus, cet exemple n'illustre bien la problématique des relations cardinales que si l'on tient compte des limites à l'instrumentalisation du soutien soviétique qu'il révèle et du jeu d'influences favorables à l'Ouest qui s'exerce de manière plus diffuse et occulte. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Résumé anglais |
On both the East-West and the North-South axes, India's position is characterized by ambivalence between, on the one hand, reference to both liberal and progressive values, and on the other hand, an anchoring to the South but interests shared with the Northern countries. In the resulting cross fire of relations between the external and the domestic, one dimension is particularly interesting : reinforced by a progressive internal current favored, for some time, by Indira Gandhi, the « special relationship » with the USSR increased India's prestige and contributed to the legitimation of its leaders. At the same time, they indirectly facilitated a reorientation of the " official " development model toward consolidating dynamics. The Indian case becomes meaningful only if one takes into account the role of external conflicts which have structured collective perceptions, the leadership's clever use of relations between exterior forces and domestic currents, and the Indian political culture which provided for the success of a politically profitable but not very constraining discourse. Moreover, this example illustrates the problematique of cardinal relations only in so far as one also considers thée limits to the instrumentalization of Soviet support which il reveals as well as the role of influences favorable to the West, more subtle and secret. Source : Éditeur (via Persée) |
|
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1986_num_36_6_394279 |