Titre | Mort et résurrection de l'électeur rationnel. Les métamorphoses d'une problématique incertaine | |
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Auteur | Loïc Blondiaux | |
Revue | Revue Française de Science Politique | |
Numéro | 46e année, n°5, 1996 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 753-791 | |
Mots-clés (matière) | comportement électoral démocratie électeur idéologie intention de vote opinion publique sociologie politique vote | |
Mots-clés (géographie) | Monde | |
Résumé |
La réflexion sur les facteurs explicatifs du comportement électoral s'organise autour d'une vision de l'électeur mais aussi d'une représentation de la démocratie. Nul hasard dès lors si la question de la rationalité de l'électeur hante la sociologie électorale depuis ses origines. A partir d'une relecture historique des débats suscités, principalement aux-États-Unis, par la question de la compétence de l'électorat, l'auteur développe simultanément deux réflexions en forme de constats. La première a trait au caractère historiquement instable et ambivalent de la notion d'électeur rationnel. Qu'est-ce qu'un vote rationnel? S'agit-il d'un acte pur de la raison ou d'un acte qui se conforme simplement à une certaine forme de rationalité procédurale? Les références à la rationalité dans l'histoire des études électorales aux États-Unis ont oscillé entre ces deux définitions, la seconde ayant progressivement phagocyté la première au point que le concept de rationalité, tel qu'il s'applique aux études électorales, ait sans doute aujourd'hui perdu tout sons sens. La seconde discussion renvoie à la manière dont s'articulent depuis les origines deux types de questionnements autour de l'électeur, l'un de type descriptif (comment les gens votent-ils?) et l'autre de type normatif (votent-ils comme l'on doit voter dans une démocratie idéale?). La mise en évidence au cœur de la science politique contemporaine d'une telle confusion des problématiques constitue un préalable indispensable à la compréhension de la manière dont se sont progressivement structurés les débats autour de l'opinion publique et du comportement électoral et dont la question de la compétence politique y est aujourd'hui encore posée. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
La réflexion sur les facteurs explicatifs du comportement électoral s'organise autour d'une vision de l'électeur mais aussi d'une représentation de la démocratie. Nul hasard dès lors si la question de la rationalité de l'électeur hante la sociologie électorale depuis ses origines. A partir d'une relecture historique des débats suscités, principalement aux-États-Unis, par la question de la compétence de l'électorat, l'auteur développe simultanément deux réflexions en forme de constats. La première a trait au caractère historiquement instable et ambivalent de la notion d'électeur rationnel. Qu'est-ce qu'un vote rationnel? S'agit-il d'un acte pur de la raison ou d'un acte qui se conforme simplement à une certaine forme de rationalité procédurale? Les références à la rationalité dans l'histoire des études électorales aux États-Unis ont oscillé entre ces deux définitions, la seconde ayant progressivement phagocyté la première au point que le concept de rationalité, tel qu'il s'applique aux études électorales, ait sans doute aujourd'hui perdu tout sons sens. La seconde discussion renvoie à la manière dont s'articulent depuis les origines deux types de questionnements autour de l'électeur, l'un de type descriptif (comment les gens votent-ils?) et l'autre de type normatif (votent-ils comme l'on doit voter dans une démocratie idéale?). La mise en évidence au cœur de la science politique contemporaine d'une telle confusion des problématiques constitue un préalable indispensable à la compréhension de la manière dont se sont progressivement structurés les débats autour de l'opinion publique et du comportement électoral et dont la question de la compétence politique y est aujourd'hui encore posée. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_465_753 |