| Titre | L'utopie gestionnaire. Les couches moyennes entre l'État et les rapports de classe | |
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| Auteur | Dominique Monjardet, Georges Benguigui | |
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Revue | Revue Française de Sociologie |
| Numéro | 1982, 23-4 | |
| Page | 605-638 | |
| Résumé |
Dominique Monjardet Et Georges Benguigui : L'utopie gestionnaire. Les couches moyennes entre l'Etat et les rapports de classe.
Se fondant sur leurs études empiriques antérieures sur l'encadrement des entreprises industrielles, les auteurs proposent une analyse des « couches moyennes » dans les sociétés industrielles. Ces couches moyennes (techniciens, cadres, professionnels, intellectuels, etc.) sont constituées par les agents d'encadrement des appareils (on distingue cette notion de celles d'organisation et d'institution qui gèrent les deux ordres de rapports sociaux fondamentaux de ces sociétés : l'ordre des rapports de classe et l'ordre du rapport entre l'Etat et la société civile, et leur entrecroisement. Cette position constitue, au-delà de la variété morphologique et sociographique de ces couches, un principe unificateur qui engendre les trois traits caractéristiques de leur intervention dans les rapports sociaux, soit 1) le corporatisme professionnel, 2) l'opportunisme politique, 3) l'innovation culturelle. Ces trois traits, joints à l'idéologie de l'intérêt général et de la rationalité, forment la configuration de ce qu'on appelle l'utopie gestionnaire, propre aux couches moyennes. Ce sont la nature et l'évolution conjoncturelles des rapports de classe d'une part, du rapport entre l'Etat et la société civile d'autre part qui expliquent alors les formes spécifiques que prend à un moment historique donné cette utopie gestionnaire entre ses variantes extrêmes : projet totalitaire visant l'absorption de la société civile par l'Etat ou projet auto-gestionnaire visant au contraire le refoulement de l'Etat. Source : Éditeur (via Persée) |
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| Résumé anglais |
Dominique Monjardet and Georges Benguigui : Managerial utopia. The middle social strata between the State and class relations.
The A A. base the present analysis of the "middle social strata" in industrialized societies on their earlier empirical studies of management in industrial firmes. These intermediate strata (technicians, executives, professionals, intellectuals, etc.) are made up of those agents dealing with the apparatuses (this notion is distinguished from those concerned with organization and institution) that manage the two orders of fundamental social relations in these societies : the order of class relations and the order of the relation between the State and civil society, and their interaction. Over and beyond the morphological and sociographical variety present in these classes, this position constitutes a unifying principle that engenders the three features characterizing their intervention in social relations: 1) professional corporatism, 2) political opportunism, and 3) cultural innovation. These three features, combined with the ideology of the common good and rationality, define the contours of what is called managerial utopia, characteristic of the intermediate strats. The nature of class relations on the one hand and the relation between the Strate and civil society on the other, and their conjunctural evolution will thus explain the specific forms taken at a given historical moment by this managerial Utopia in choosing between its extreme variants : a totalitarian project whose aim is the absorption of civil society by the State, or a project of self- management in which State intervention is rejected. Source : Éditeur (via Persée) |
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| Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1982_num_23_4_3606 |
