| Titre | L'art du coup d'Etat. Les militaires dans la société bolivienne (1952-1982) | |
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| Auteur | Jean-Pierre Lavaud | |
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Revue | Revue Française de Sociologie |
| Numéro | 1989, 30-1 | |
| Page | 107-136 | |
| Résumé |
La Bolivie présente la caractéristique d'être un pays dont la vie politique et sociale est particulièrement instable : de 1952 à 1982, elle a connu 28 périodes présidentielles. Les militaires, artisans de coups d'Etat répétés, sont au cœur des turbulences qui agitent le pays. La compréhension des divisions internes à l'armée doit donc entrer dans l'explication de celles-ci. De ce fait, il est indispensable d'analyser les caractéristiques de l'armée bolivienne et notamment de ses officiers (leur recrutement, leur formation, leur idéologie, leurs revendications), de manière à éclairer les raisons qui les amènent à chasser les civils et à se combattre les uns les autres. L'analyse conduit à privilégier les griefs corporatistes ou partiellement corporatistes. Lorsque ceux-ci s'articulent avec les clivages organisationnels et avec des oppositions idéologiques, les tensions entre militaires deviennent dynamisantes et provoquent des fractures au sein de l'armée. Cependant, aucun des coups d'Etat réussis ne s'est organisé sans l'aide de civils alliés aux putschistes. En conséquence, l'instabilité ne peut s'expliquer uniquement par l'inconstance des officiers. Source : Éditeur (via Persée) |
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| Résumé anglais |
Jean-Pierre Lavaud : The art of military coups. The armed forces in Bolivian society (1952-1982).
Bolivia is a country renowned for its political and social unrest : between 1952 and 1982, there were 28 presidencies. The military, authors of these repeated coups d'état, are behind the unrest in this country. Therefore, in order to understand the situation, it is necessary to examine the internal divisions of the army. An analysis of the characteristics of the Bolivian army and of its officers (their recruitment, training, ideology and claims) is essential when trying to discover the reasons for their hunting down of civilians and fighting. And this analysis gives more particularly results bearing characteristics of corporatist or partly corporatist grievance, which, when tied up with division on an organisational level and ideological opposition, provoke intermilitary tension leading to ruptures within the army itself. However, it is interesting to note that the successful military coups were carried out with the help of civilians in alliance with the putschists. Consequently, the unstability cannot be explained solely by the inconstancy of the armed forces. Source : Éditeur (via Persée) |
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| Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1989_num_30_1_2576 |
