Titre | L'évolution du capitalisme moderne. La France dans une perspective comparative | |
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Auteur | Paul Windolf | |
Revue | Revue Française de Sociologie | |
Numéro | 1999, 40-3 | |
Page | 501-529 | |
Annexes | Bibliographie, Schémas | |
Mots-clés (matière) | actionnariat capitalisme direction de l'entreprise modernisation propriété | |
Mots-clés (géographie) | Allemagne Etats Unis France Grande Bretagne | |
Résumé |
La structure de gouvernement des groupes industriels et des réseaux d'entreprises, qui forment le tissu économique des pays, est considérablement influencée par les institutions nationales de ces pays et par leur identité culturelle. Dans cet article on compare les réseaux d'entreprises de France à ceux d'Allemagne, de Grande-Bretagne et des États-Unis. L'analyse se fonde sur l'étude des concentrations de propriété dans ces quatre pays, très importante en France et en Allemagne, mais peu répandue et très fragmentée en Grande- Bretagne et aux États-Unis ; sur le type de propriétaire (familles et entreprises en France et en Allemagne ; secteur financier outre-Manche et aux États-Unis) ; et finalement sur la configuration des réseaux de dirigeants. En France, comme en Allemagne, les réseaux de liaisons financières (participations) recouvrent ceux des dirigeants ; en Grande-Bretagne et aux États- Unis un tel recouvrement n'est pas observable. Loin d'être un obstacle à la modernisation de la France, le capitalisme familial joue un rôle considérable dans l'économie française et obtient un succès au moins comparable à celui des entreprises managériales. Le capitalisme familial combine les formes d'autorité traditionnelles (droit de propriété) à une arithmétique financière avisée (réseaux financiers). Le capitalisme à la française ne s'est pas transformé en un capitalisme managerial mais a intégré des formes de contrôle financier et c'est de cette alliance que lui vient son dynamisme. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Paul Windolf : The evolution of modern capitalism. France in comparative perspective.
This article examines the capital network (ownership) and the network of interlocking directorates among the largest business firms in France, Germany, and Great Britain. A comparative analysis of the ownership structure of the 250 largest corporations in the United States is also presented. Two major differences are identified in the structure of the networks : first, in Germany, and also in France, ownership is highly concentrated, i.e. shareholdings - generally by the non -financial sector - tend to be sufficiently large to allow the owners to dominate the firm. In Great Britain, and particularly in the United States, ownership is much less concentrated. Second, in France and also in Germany - in contrast to Great Britain -the network of interlocking directorates is closely related to the capital network, i.e. it serves to enhance the power of the owners. It is argued that differences in the ownership structure are to be explained by the historical development of capitalism in the different European countries (path dependency). - in contrast to Great Britain -the network of interlocking directorates is closely related to the capital network, i.e. it serves to enhance the power of the owners. It is argued that differences in the ownership structure are to be explained by the historical development of capitalism in the different European countries (path dependency). Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_1999_num_40_3_5187 |