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Titre Le lien de germanité à l'âge adulte. Une approche par l'étude des fréquentations
Auteur Emmanuelle Crenner, Jean-Hugues Déchaux, Nicolas Herpin
Mir@bel Revue Revue Française de Sociologie
Numéro 2000, 41-2
Page 211-239
Annexes Bibliographie, Tableaux
Mots-clés (matière)âge enquête famille relations familiales sociologie
Mots-clés (géographie)France
Résumé Qu'est-ce que le lien de germanité à l'âge adulte ? L'exploitation d'une enquête de l'Insee auprès de 6 000 ménages traitant des rencontres entre frère(s) et/ou sœur(s) permet de dégager trois conclusions principales. 1) Le lien de germanité apparaît comme un lien faiblement normé : les scores de fréquentation sont très variables selon les individus. Au contraire du lien de filiation direct, les relations entre germains semblent régies par le choix et l'intérêt davantage que par des obligations statutaires. 2) La régulation du lien de germanité est toutefois plus affinitaire chez les hommes que chez les femmes où, comparativement, elle est plus statutaire. 3) Enfin, le lien de germanité est structuralement second par rapport au lien de filiation direct (père et mère-enfants adultes) : la fréquence des relations entre germains est fonction de la présence des père et mère, et décline lorsque les individus s'établissent en couple et ont des enfants. Le fait que le lien de germanité serve de substitut en cas de carence ou d'absence du lien de filiation direct est une autre illustration de la position structurale seconde des germains parmi les parents consanguins primaires. Il s'agit probablement là de propriétés du lien de germanité propres au système cognatique « à parentèle » qu'est la parenté occidentale moderne.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Emmanuelle Crenner, Jean-Hugues Déchaux, Nicolas Herpin : Sibling ties in adulthood. Based on frequency-of-meetings approach. What is siblingship in adulthood ? A close look at a survey carried out by the Insee for 6 000 households dealing with meetings between the brother(s) and/or the sister(s) leads to three main conclusions : 1) The sibling tie would appear to not have very strong norms : the number of meetings varies greatly from one person to another. Unlike relations between direct descendants, those between siblings are governed by choice and interest more than by statutory obligations. 2) For men, regulation of the sibling tie is based more on affinity than for women for whom it is comparatively more statutory. 3) Finally the sibling tie is structurally second when compared to the direct line tie (father and mother-adult children) : the frequency of relations between siblings depends on the father-mother presence and declines when the individuals settle down as a couple and have children. The fact that the sibling tie serves as a substitute when the direct line either does not exist or breaks down is another illustration of the structural second position of siblings among primary kin. In this case it is probably a question of sibling tie properties belonging to the cognatic system of « kindred » which is the contemporary western kinship.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_2000_num_41_2_5260