Titre | La contractualisation interne dans l'entreprise et ses limites. Le cas de la conception informatique | |
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Auteur | François Hochereau | |
Revue | Revue Française de Sociologie | |
Numéro | 2000, 41-4 | |
Page | 719-746 | |
Annexes | Bibliographie, Tableaux | |
Mots-clés (matière) | contrat coût gestion de l'entreprise industrie informatique salarié sociologie du travail vie de l'entreprise | |
Mots-clés (géographie) | Monde | |
Résumé |
Les entreprises sont actuellement le lieu d'une multiplication des contrats internes et de la généralisation de la référence au marché. De telles démarches de contractualisation visent à responsabiliser chaque entité opérationnelle sur ses coûts, afin d'éviter les gaspillages. L'étude de cas présentée ici, relative à la conception informatique, révèle cependant des effets pervers de formalisation et de cloisonnement, susceptibles de perturber le fonctionnement des projets informatiques. Le succès de ces derniers dépend en fait d'un aménagement régulier des logiciels réalisés pour intégrer des besoins émergents ou résoudre des dysfonctionnements imprévus. Tout projet informatique donne donc lieu à de nombreux avenants et à des contrats successifs. Mais la clôture temporelle que ces derniers imposent empêche une redistribution informelle des tâches et des compétences, pourtant nécessaire à la résolution rapide des aléas. La stabilité des relations contractuelles dépend alors, d'une part, de la capacité des parties à rester solidaires du bon fonctionnement du logiciel dans la durée et, d'autre part, d'un aménagement régulier du cadre contractuel afin de reconnaître les investissements consentis par chacun pour réussir le projet. Dans la mesure où ils sont constamment soumis à des débordements en termes de délais et de coûts, on peut se demander si les contrats internes ne sont pas des cadres un peu vides. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
François Hochereau : Internal contract formalization in business and its limits. The case of software design.
Businesses are at the present time a place where there is a multiplication of internal contracts and a generalization of market reference. Such contract formalization is aiming to give greater responsibility to each operative unit as regards its costs, thus reducing waste. The study of the present case, relative to software design, reveals however the perverse effects of formalization and compartmentalization, likely to harm the correct running of software projects. In fact the success of these projects depends on a regular adaptation of software in order to integrate emerging needs or to resolve unforeseen problems. All software projects therefore lead to numerous amendments and successive contracts. However, the temporary close down imposed by these contracts prevents an informal redistribution of tasks and skills which are in fact necessary when trying to solve problems rapidly. The stability of contractual relations thus depends, on one hand, on the capacity of the parties to remain united in time for the correct running of the software and, on the other hand, on a regular adaptation of the contractual context in order to know the investments accorded to each party to carry out the project. Often confronted with the problem of excess in terms of delivery time and cost, it could be asked whether internal contracts are not just rather empty frameworks. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsoc_0035-2969_2000_num_41_4_5317 |