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Titre Le phénomène Berlusconi : ni populisme ni vidéocratie, mais néo-politique
Auteur Pierre Musso
Mir@bel Revue Hermès (Cognition, Communication, Politique)
Numéro no 42, 2005 Peuple, populaire, populisme
Rubrique / Thématique
Peuple, populaire, populisme
 III. Avatars du populisme
Page 172
Résumé Silvio Berlusconi constitue un phénomène original, et même un cas unique, puisqu'il est le seul chef d'entreprise du secteur des médias qui accède, à deux reprises, aux fonctions de Premier ministre dans une grande démocratie. L'arrivée au pouvoir du dirigeant de la grande entreprise de la communication répond à la crise de la représentation politique et inaugure dans l'Europe latine, une « néo-politique ». Comme toute figure symbolique, l'image de Berlusconi est ambivalente et ne peut laisser indifférente. Si Berlusconi suscite tant de réactions d'adhésion ou de rejet, c'est parce qu'il inscrit toute son activité publique dans l'espace de l'image, de la séduction et de l'émotion, plus que dans le champ rationnel et traditionnel de la représentation politique. Il sait être l'ordonnateur du débat public en le dramatisant autour de clivages simplistes, notamment pour ou contre l'État, pour ou contre l'impôt... Il promeut ainsi une politique faite de passions et de croyances, comme dans une fiction télévisuelle. Le phénomène ne relève pas pour autant du populisme, voire du « télépopulisme ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The Berlusconi Phenomenon
Silvio Berlusconi represents an original phenomenon, or even a unique case, in that he is the only company manager from the world of media who twice rose to the office of Prime Minister in a major democracy. The coming to power of the manager of this large media firm is an answer to the crisis of political representation ; it ushers in a “neo-policy” in Latin Europe. Like any symbolical figure, Berlusconi's image is ambivalent and cannot leave indifferent. If Berlusconi gives rise to so many reactions of support or rejection, that is because he places his whole public activity in the field of image, seduction and emotion rather than in the rational and traditional field of political representation. He knows how to organize public debate by dramatizing it around simplistic divides, such as for or against State, for or against taxes... Thus he promotes politics built on passions ans beliefs, as in a television fiction. For all that, the phenomenon does not fall into populism, nor even into “telepopulism”.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HERM_042_0172