Titre | L'immigration "choisie" face aux défis économiques du vieillissement démographique | |
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Auteur | Xavier Chojnicki, Frédéric Docquier, Lionel Ragot | |
Revue | Revue économique | |
Numéro | vol. 56, no 6, novembre 2005 Localisation, migrations et institutions | |
Rubrique / Thématique | Localisation, migrations et institutions Les migrations internationales |
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Page | 1359 | |
Résumé |
Les retombées économiques potentielles des politiques de « quotas choisis » sont largement méconnues. Elles affectent les trois catégories d'acteurs concernées : les migrants, la population des pays d'origine et les natifs dans les pays d'accueil. À partir d'un modèle d'équilibre général avec agents hétérogènes, cet article aborde les conséquences de l'immigration de remplacement sur l'économie française. Par rapport à un scénario de référence qui reproduit le vieillissement de la population française, nous considérons deux scenarii migratoires alternatifs. Le premier envisage l'immigration nécessaire pour stabiliser la taille de la population en âge de travail avec une structure par qualification de ces immigrés qui suit la tendance actuelle (immigration de remplacement). Le second est fondé sur les mêmes volumes mais considère que les immigrés additionnels ont les mêmes qualifications que les natifs (immigration choisie). Nous montrons que l'immigration de remplacement requiert des flux importants et n'engendre que des effets modérés sur les finances publiques et l'économie. Une sélection accrue des immigrés permet d'obtenir, à moyen terme (à l'horizon 2050), des effets plus marqués mais d'une ampleur toujours faible comparativement aux changements induits par le vieillissement de la population. À plus long terme (à l'horizon 2100), la politique sélective engendre des gains pour les finances publiques légèrement inférieurs à ceux de l'immigration de remplacement. Dans ces deux scenarii, toutes les cohortes de natifs voient leur bien-être s'accroître et cela, quel que soit leur niveau de qualification. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The potential economic impact of a selective migration policy are widely misunderstood. Three types of agents are affected : the migrants, the population of the leaving country and the natives of the host country. Based on a general equilibrium model with heterogeneous agents, this paper deals with the consequences of replacement migration on the French economy. Compared to a baseline scenario reproducing the French ageing process, we consider two alternative migratory policies. The first one evaluates the migratory flows necessary to stabilise the active population size with the same skill structure of the immigrant flows as in the baseline (replacement migration). The second one is based on the same flows and assumes that additional immigrants have the same skills than the natives (selective migration). We show that replacement migration requires important flows whereas it implies only weak economic and financial effects. A more selective immigration policy accentuates the gains in the middle run (near 2050) but the impact of immigration on fiscal balance is still small relative to the size of the overall imbalance itself. In the long run (near 2100), this selective policy involves lower fiscal gains than those of the replacement migration policy. Finally, all cohorts and skill groups of natives realise welfare gains in the two scenarii.Classification JEL : J61, I3, D58. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RECO_566_1359 |