Contenu de l'article

Titre Le siècle de la Turquie. Une histoire contemporaine ?
Auteur Aymes Marc
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 103, juillet-septembre 2009 Spécial : Proche-Orient: foyers, frontières et fractures
Rubrique / Thématique
Articles - Foyers
Page 47-61
Résumé Pétrifié au 20e siècle en un toponyme national, le nom de « Turquie » n'est pourtant pas d'un siècle et d'un seul. Il entrecroise de multiples tables de concordance des temps. D'un côté, il y a les longues durées recréées par les versions savantes du discours nationaliste. De l'autre, des profondeurs polysémiques invitent à tenter d'autres expériences d'actualisation, transverses au feuilleté chronologique. Ces mises en contemporanéité acceptent le risque de l'anachronisme méthodique : l'histoire de la Turquie que nous écrivons en ce siècle ne peut être seulement énoncée depuis ce siècle. Il convient donc de chercher à élaborer une approche qui, tout en prenant acte de la pose immobile adoptée par l'État nation, la dérange, et laisse voir les autres temps avec lesquels elle a dû composer. Une étude de cas est privilégiée à cette fin : la configuration aujourd'hui appelée « État profond », et la géométrie variable d'ères et d'aires qui s'appliquent à l'analyser.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Though petrified as a national toponym in the 20th century, the name “Turkey” does not belong to one century alone. Many time frames criss-cross it. For one, scholarly versions of nationalist discourse have embedded it in their long durée. Besides, there are polysemic depths to explore that lead to other updating experiments, cutting across history's foliated time. Emphasis is thus put on contemporaneity, which implies the endorsement of a form of methodical anachronism: the history of Turkey as written in this century cannot be enunciated from this century only. While acknowledging the immobile pose struck by the nation-state, one also needs to account for the lost times which the latter had to make up for. A case in point is what is nowadays being called the “deep state”, and the kaleidoscopic geometry of knowledge (between and betwixt eras and areas) that revolves around it.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_103_0047