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Titre L'organisation sociale de la critique à Médecins sans frontières
Auteur Rambaud Elsa
Mir@bel Revue Revue Française de Science Politique
Numéro Vol. 59, no 4, 2009 L'Etranger ou la question des modèles et transferts
Rubrique / Thématique
Articles
Page 723-756
Mots-clés (matière)association humanitaire contestation critique organisation non gouvernementale - O.N.G.
Mots-clés (géographie)France
Mots-clés (organismes)Médecins sans frontière - M.S.F.
Résumé Cet article souhaite rendre raison de l'intense activité critique des Médecins sans frontières dans une perspective différente du modèle des Économies de la grandeur (de L. Boltanski et L. Thévenot, 1991) et qui devrait permettre d'en dessiner le périmètre de pertinence : en interrogeant son organisation sociale. Nous étudierons donc les tactiques, les dispositifs et la structure des échanges qui rendent la critique possible, voire contraignante à MSF pour en venir aux effets de son déploiement : à la violence mais aussi aux gratifications dont elle se nourrit et qu'elle alimente en retour. En s'intéressant à la manière dont une institution conditionne des pratiques critiques, notre étude se veut une sociologie du militantisme mais aussi une invitation à repenser les formes et les conditions de possibilité de la critique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article seeks to gain an understanding of the intense critical activity inside the French NGO Médecins sans frontières (Doctors Without Borders) by analyzing its social structure. Our perspective, which differs from the sociological model of criticism in Les économies de la grandeur (Boltanski & Thévenot, 1991), should enable us to trace the outlines of a pertinent frame of reference. After introducing a “grammar” of criticism, we stress the organizational mechanisms that induce MSF's members to take a critical stance. We then focus on the impact of this systematic criticism, particularly on the violence and benefits that contribute to its success within MSF. By examining the way in which an institution determines its own critical practices, our study proposes a sociology of collective action as well as what may prove an alternative approach to the forms of and preconditions for criticism.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFSP_594_0723