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Titre La vieillesse : une identité politique subversive. Entretien avec Thérèse Clerc
Auteur Achin Catherine, Rennes Juliette
Mir@bel Revue Mouvements
Numéro no 59, juillet-setembre 2009 La tyrannie de l'âge
Rubrique / Thématique
Itinéraire
Page 133-142
Résumé Thérèse Clerc est née en 1927 dans une famille de la moyenne bourgeoisie catholique parisienne. Deuxième enfant de la fratrie, elle est placée en apprentissage chez une modiste après l'obtention du brevet élémentaire – à la différence de son frère qui mène de brillantes études juridiques. La première partie de sa vie apparaît ainsi conforme à celle des filles de sa classe sociale jusqu'aux années 1950, destinées avant tout au mariage. Elle épouse de fait après la Deuxième Guerre mondiale un ami de la famille qui possède une entreprise de nettoyage industriel : ils ont quatre enfants entre 1949 et 1959, au soin et à l'éducation desquels Thérèse se consacre. Au cours des années 1960, elle fréquente une église des Frères de la Charité et dans le contexte de la guerre d'Algérie, s'éveille progressivement à une conscience politique de gauche. Les événements de 1968 constituent la ligne de clivage de son existence : elle assiste en témoin enthousiaste aux mobilisations étudiantes ; puis à l'automne 1968, trouve un emploi de démonstratrice et divorce en janvier 1969. Commence alors la seconde vie de Thérèse Clerc, celle d'une femme divorcée autonome, féministe et militante. Elle occupe divers emplois de vendeuse puis de représentante de commerce et s'engage à partir de 1973 dans la lutte pour la libéralisation de l'avortement au sein du MLAC1. À la fin des années 1970, elle adhère au PSU et continue à militer dans diverses associations ou groupes utopistes avant de soutenir le mouvement en faveur de la parité dans les années 19902.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_059_0133