Titre | La Corée du Sud et Taïwan à la recherche d'un second souffle économique | |
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Auteur | Philippe Aroyo, Thierry Schwob | |
Revue |
Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) Titre à cette date : Observations et diagnostics économiques |
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Numéro | No 14, 1986 | |
Rubrique / Thématique | Chronique de conjoncture étrangère |
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Page | 107-164 | |
Mots-clés (géographie) | Corée du Sud Taiwan | |
Mots-clés (matière) | croissance économique développement économique développement industriel exportation politique économique | |
Résumé | Depuis plus de vingt ans les exportations et les importations de la Corée du Sud et de Taïwan ont progressé très rapidement. Leurs parts dans le produit intérieur brut se sont considérablement accrues. L'effet direct positif des exportations sur la croissance économique n'a dépassé l'effet négatif des importations que depuis le milieu des années soixante-dix à Taïwan et le début de la décennie quatre-vingt en Corée du Sud. Plus de 50 % de leurs transactions extérieures de biens et services sont réalisées avec les Etats-Unis et le Japon. Cela rend les économies de la Corée du Sud et de Taïwan très vulnérables aux fluctuations de l'économie internationale. Le ralentissement de la croissance des importations mondiales en 1985 a freiné la croissance de leur PIB. L'Etat joue dans les deux pays un grand rôle dans la prise des décisions économiques. La Corée du Sud a développé un tissu industriel de grands groupes en recourant aux marchés internationaux de capitaux. Taïwan a davantage eu recours à une industrie de petites et moyennes entreprises, principalement financée par l'épargne intérieure. L'amélioration du niveau de vie a été le principal facteur de la croissance. En Corée du Sud la progression des gains de productivité reste supérieure à celle des salaires réels, tandis qu'à Taïwan ce mouvement s'est inversé au début de la décennie soixante-dix. Ces économies, qui reposaient initialement sur une forte utilisation d'une main-d'œuvre abondante et bon marché, s'orientent progressivement vers des productions à plus forte valeur ajoutée. Dans les deux prochaines années ces économies risquent d'être confrontées à un ralentissement de la demande extérieure qui leur est adressée, ce qui serait ressenti plus durement à Taïwan, où la croissance de la consommation intérieure est moindre. A plus long terme une transformation de l'appareil de production de ces deux économies et une plus grande diversification géographique de leurs échanges seront nécessaires face à la concurrence, de plus en plus forte, des autres pays d'Asie. | |
Résumé anglais | Exports have been rapidly increasing in South Korea and the Republic of China (Taiwan) over the past 20 years. The ratio of exports to GDP has soared, but so has the ratio of imports to GDP. Thus, extemal trade did not provide a direct source of growth before the mid 70's in Taiwan, the early 80's in South Korea. In both countries, the United States and Japan account for more than 50 % of external trade. They are therefore hugely dépendant on the fluctuations of the world economy. Their GDP growth has been hampered in 1985 by the slowdown of world imports. The State is a major agent in the making of économie décisions in both countries. But the stratégies hâve been différent as regards the building of manufacturing industry. The emphasis has been placed in South Korea on large firms heavily relying on capital borrowed in international markets, in Taiwan on small-scale entreprises using mainly national savings. The increase of private consumption has been the main drive behind the growth of GDP and has enabled the standards of living to improve. Producti-vity is still growing faster than real wages in South Korea, but no more in Taiwan since the early 70's. Both économies are progressively shifting towards higher value-added productions, whereas their initial development relied mainly upon a low-paid and abundant labor force. Both économies are faced with the risk of a market slowdown of world imports during the coming 2 years. Conséquences would be harder for Taiwan where private consumption is less dynamic. In the longer run, South Korea and Taiwan will be faced with a more acute compétition from other asiatic nations. They will therefore try to shift further their productive capaci-ties towards higher value-added activities and to enlarge the geographical scope of their exports. | |
Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1986_num_14_1_1049 |