Contenu de l'article

Titre L'art du réalisme - Le champ du cinéma français au début des années 2000
Auteur Julien Duval
Mir@bel Revue Actes de la recherche en sciences sociales
Numéro no 161-162, mars 2006 Cinéma et intellectuels
Rubrique / Thématique
Cinéma et intellectuels
Page 96
Résumé Plutôt que d'affirmer simplement que le champ cinématographique se caractérise par une structure dualiste et l'opposition entre « cinéma commercial » et « cinéma d'auteur », cet article construit empiriquement le champ du cinéma en France autour de 2004. Une analyse des correspondances multiples portant sur 250 cinéastes en activité met en valeur les deux grands principes structurants: le volume global de capital, dont la notoriété externe semble fournir une assez bonne appréciation; la structure du capital qui peut être à dominante commerciale (succès aux box office, concours des grandes sociétés de production et grandes chaînes de télévision, etc.) ou symbolique (reconnaissance critique, sélections dans les festivals prestigieux, etc.) Si l'opposition habituelle commercial / auteurs n'est donc pas arbitraire, elle n'a rien d'une dichotomie entre deux secteurs homogènes et étanches. Au contraire, un continuum sépare le pôle le plus autonome des entreprises les plus soumises aux contraintes commerciales. L'analyse montre aussi qu'il n'est que partiellement fondé de penser le cinéma sur le modèle du champ littéraire.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Rather than suggesting that the cinematographic field is characterized by a dual structure and by the opposition between “commercial movies” and “auteur movies”, this article construes empirically the field of French cinema for the year 2004. Using a multiple correspondence analysis for a sample of 250 active directors, it delineates two major structuring principles: the global volume of capital, of which public fame is a good indicator; and the structure of capital, that can be more commercial (box office success, collaboration of major production or broadcasting companies, etc.) or symbolic (endorsement by established critics, selection in prestigious festivals, etc.) Therefore, if the usual opposition commercial vs. auteur movies is not unfounded, it is not either a dichotomy between two homogeneous and compartmentalized sectors. Rather, there is a continuum between the most autonomous pole and the productions most subject to commercial constraints. The analysis also suggests that the literary field provides only a partially valid model for understanding the cinematographic field.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_161_0096