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Titre Le Salon des arts ménagers dans les années 1950 : théâtre d'une conversion à la consommation de masse
Auteur Claire Leymonerie
Mir@bel Revue 20 & 21. Revue d'histoire
Titre à cette date : Vingtième siècle, revue d'histoire
Numéro no 91, juillet-septembre 2006 Consommer en masse
Rubrique / Thématique
Consommer en masse
Page 43
Résumé Grande manifestation commerciale placée sous l'égide publique, le Salon des arts ménagers, interrompu sous l'Occupation, rouvre ses portes en 1948 et se tient jusqu'en 1961 au Grand Palais à Paris. Cet article a pour objet de saisir l'évolution des comportements et des normes en matière de consommation, tels qu'ils apparaissent à travers les réglementations, commentaires et publications accompagnant le Salon. Les premières éditions de l'après-guerre sont l'occasion de définir des modèles de consommation permettant aux visiteurs de surmonter les frustrations nées de la pénurie. Le retour à l'abondance, au milieu des années 1950, suppose pour les visiteurs de s'initier à leur rôle nouveau d'acheteurs. Ils reçoivent l'assistance des organisateurs du Salon qui, par les contraintes qu'ils font peser sur la conception du catalogue, la répartition et la décoration des stands, par la promotion des marques de qualité issues de la normalisation, s'efforcent d'assurer la lisibilité d'une offre désormais pléthorique. Le Salon favorise une diffusion rapide des innovations techniques et esthétiques en leur offrant une large visibilité. Enjeux de stratégies de distinction sociales les équipements ménagers connaissent, tandis que leur consommation se démocratise, un processus de banalisation qui accompagne leur standardisation et leur simplification esthétique.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The Salon of the Household Arts, a major commercial operation under public auspices, interrupted during the Occupation, reopened in 1948 and was held until 1961 in the Grand Palais in Paris. This article describes the change in behavior and standards in consumption as can be seen through regulations, comments and publications that accompanied the Salon. The first post-war fairs saw the definition of consumption models that allowed visitors to overcome the frustrations due to wartime shortages. The return to abundance in the 1950s had the visitors learn their new role as buyers. They were helped by the Salon's organizers who strove to make the now plethoric supply clearly understood by applying pressure on the catalogue design, the distribution and decoration of the stands, and by the promotion of standardized quality brands. The Salon favored a rapid circulation of technical and aesthetic innovations by providing them great visibility. Stakes of social-distinction strategies, household appliances became banal while their consumption became more democratic at the same time they were standardized and streamlined.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VING_091_56