Titre | Combien tu m'aimes ? Pour une analyse économique de la politique cinématographique française | |
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Auteur | Jacqueline Laufer et Rachel Silvera | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 97, avril 2006 Revue de l'OFCE n°97 | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Perspectives 2006-2007 |
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Page | 245 | |
Résumé |
L'analyse économique des différents marchés de la filière cinématographique et audiovisuelle révèle certaines défaillances. Leur fonctionnement peine de surcroît à satisfaire à l'exigence culturelle, aujourd'hui internationalement validée. En effet, l'œuvre cinématographique est à la fois un produit marchand et une œuvre élément du patrimoine artistique : au-delà de la seule optimalité économique, surgissent alors des préoccupations de diversité, de qualité ou de renouvellement des talents et des conventions artistiques.La politique cinématographique française entend concilier une politique à visée culturelle avec une intervention économique corrective, même si l'affichage de cette dernière n'est pas toujours intelligible. Le plan Lang oriente la politique française vers des impératifs industriels en 1989 tels que le renforcement des structures nationales et l'accent porté sur la production de films à gros budgets, sans pour autant justifier économiquement ces directions. Ambiguë, la politique de la France fait alors l'objet de remises en cause, tant au sein de l'OMC que de la part de la Commission européenne. Si les dispositifs culturels sont peu remis en cause, les instruments industriels sont décriés comme protectionnistes par la première, et contraires à la constitution du marché unique par la seconde.Une évaluation des principaux instruments de la politique cinématographique s'impose alors comme préalable à toute négociation portant sur la réforme du système. L'avance sur recettes, aide sur critères sélectifs corrige bien les lacunes culturelles des marchés cinématographiques en soutenant la qualité de la production et en encourageant le renouvellement des talents. À ce titre, elle doit être préservée, voire étendue, et son mécanisme sélectif doit être valorisé au sein de l'architecture globale de la politique publique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
An economic analysis of the audiovisual and cinematographic markets shows some failure. Moreover, these markets do not satisfy to cultural imperatives, such as diversity, although theses imperatives are accepted practically all around the world : a film is both a good and a piece of art.French cinematographic policy tries to conciliate these divergent objectives, even if the industrial goal is often covered. The ‘plan Lang' oriented the French policy toward some industrial explicit goals in 1989. This ambiguity weaken the French interventionist policy at the WTO or at the European Commission. If the cultural part is most of the time finally accepted, the industrial part is often the target of protectionist accusations.However, an economic evaluation of the main instruments of this politic is necessary for further discussion, especially for mechanisms with disputable effects, especially when they encourage concentration.JEL codes: D61, F02, H23, H41, L13, L82, Z11. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_097_0273 |