Titre | L'immatériel richesse des nations | |
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Auteur | Thomas Melonio et Xavier Timbeau | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 97, avril 2006 Revue de l'OFCE n°97 | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Perspectives 2006-2007 |
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Page | 329 | |
Résumé |
Le capital humain joue un rôle croissant dans les économies modernes, incitant les nations à y consacrer une part croissante de leur PIB. Les dépenses publiques d'éducation constituent pour les États un investissement, puisqu'elles sont sources, à terme, de croissance économique et de recettes fiscales. L'investissement public en éducation devrait donc donner lieu à la constitution d'un actif. Ce n'est aujourd'hui pas le cas. Cet article tente d'y remédier et propose deux méthodes d'évaluation du capital éducatif français depuis les années 1970. La première approche s'inspire de la comptabilité traditionnelle des entreprises : l'actif éducatif est valorisé en fonction du coût de sa constitution, et se déprécie au cours du temps. La seconde méthode assimile l'État à un optimisateur fiscal et valorise le capital éducatif par les flux futurs anticipés de recettes fiscales. Dans les deux cas, nous constatons une forte augmentation du capital éducatif français depuis le début des années 1970, d'environ 60 points de PIB, pour culminer autour de 140 points de PIB au début des années 2000. Ceci s'explique avant tout par la progression du niveau des diplômes, mais aussi par l'accroissement de la taille moyenne des cohortes. En projection, nous estimons que ce stock a atteint un plafond, et devrait progresser modestement dans les vingt prochaines années avant de décliner sous l'effet du rétrécissement de la taille des cohortes et de la stagnation observée du niveau des diplômes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Human capital plays an increasing role in modern economies, so that education often is the largest spending of States. These spendings imply an asset whereas not accounted for. We estimate the evolution of the stock of French educational capital from 1971 to 2050 with two approaches. In the first one, educational capital is calculated as the accumulation of educational spendings, depreciated each year at an estimated rate. The second method assimilates States with fiscal optimizers and estimates educational capital through expected fiscal revenues. Both methods show a strong increase in French educational capital from 1971 to 2002, by roughly 60 GDP percentage points. Today, French educational capital would be worth around 140 percentage. This amount is expected to grow slighlty over the next 20 years, with highly educated generations replacing low educated ones, and to diminish afterwards with an anticipated decline in generation sizes.JEL codes: I20, H54, H63. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_097_0329 |