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Titre Chronique des tendances de la société française
Auteur Louis Dirn, Laurence Duboys Fresney, Philippe Bonnin, Louis Chauvel, Michel Forsé, Jean-Pierre Jaslin
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Titre à cette date : Observations et diagnostics économiques
Numéro No 46, 1993
Page 259-287
Résumé Cette chronique présente des résultats nouveaux issus d'enquêtes récentes et approfondit certaines tendances de la société française déjà évoquées dans des articles précédents. • En deux générations, les déterminants du choix du conjoint se sont modifiés. Les anciennes générations se mariaient préférentielle- ment en fonction des positions sociales de leurs parents ; les nouvelles privilégient le diplôme du conjoint. Il devrait en résulter un assouplissement de l'hérédité sociale. • En cinquante ans, le logement des Français a connu une série de transformations : urbanisation et rurbanisation, modernisation du parc immobilier et de l'habitation, croissance de la surface habitée, généralisation et banalisation des équipements ménagers, du confort et de l'hygiène. Selon ces indicateurs, l'homogénéité des façons de vivre des Français paraîtrait en progression. • Le nombre de créations d'associations en France continue d'augmenter à un rythme soutenu (+20 % entre 1987 et 1992). Cet accroissement est pourtant en recul par rapport à la période 1982 et 1987 (+ 30 %) : est-ce un début de saturation, ou bien un désengagement de la participation sociale des Français? Il faut cependant noter que les associations créées pour défendre l'environnement ont augmenté de 115%. • Le lien entre sentiment d'insécurité et nombre d'agressions est faible : ceux qui redoutent le plus d'être agressés sont aussi ceux qui sont le moins menacés de l'être. Il faut donc rechercher des origines plus diffuses à ce sentiment : le réseau de sociabilité et la consommation télévisuelle, par exemple. • La négociation collective dans l'entreprise continue de s'essouffler, ce qui s'explique notamment par le désengagement des militants, l'érosion du pouvoir syndical, le développement de micro-conflits sur la base d'enjeux locaux, et le développement d'une négociation individuelle des salariés.
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1993_num_46_1_1343