Titre | Pourquoi les entreprises développent-elles l'épargne salariale ? Une illustration à partir du cas d'un groupe français de matériaux de construction | |
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Auteur | Noélie Delahaie | |
Revue | La Revue de l'IRES | |
Numéro | no 62, no spécial, 2009/3 Stratégies des entreprises et mutations du système productif en France | |
Rubrique / Thématique | Stratégies des entreprises et mutations du système productif en France |
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Page | 71 | |
Résumé |
Cet article se propose de contribuer à la compréhension des motivations conduisant les grandes entreprises à développer l'épargne salariale. A partir d'une mise en perspective théorique et historique de l'épargne salariale en France, nous développons d'abord l'hypothèse selon laquelle ce dispositif n'est pas seulement construit comme un instrument d'incitation des salariés à l'effort. Sous certaines conditions, il permet aussi aux entreprises de répondre à des objectifs de maîtrise de coûts salariaux et de stabilisation du capital. L'étude pratique du cas d'un groupe français de matériaux de construction permet ensuite d'illustrer cette hypothèse. Depuis le début des années 1990, Saint-Gobain semble miser sur l'épargne salariale tant pour réformer sa politique de rémunération que pour s'adapter à l'évolution des formes de contrôle et de détention de son capital. Selon les propos du président du conseil d'administration de Saint-Gobain, la promotion de l'épargne salariale s'inscrit alors dans une stratégie d'association du personnel à l'action de la direction, voire de soutien face à une pression accrue exercée par les marchés financiers. S'il est clair que l'épargne salariale procure aux salariés des revenus supplémentaires lorsque les résultats et la valorisation boursière le permettent, un tel dispositif participe cependant d'une logique de transfert partiel des risques des actionnaires vers les salariés. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Why do firms opt for profit-sharing? This paper sheds a new light on the incentives leading French firms to implement profit-sharing and employee-ownership plans. We first develop a theoretical and historical analysis of financial participation (FP) in France. In this context, we argue that a system based on both profit-sharing and employee-ownership is not only designed as an effort-incentive scheme but also as a risk-transfer device. At the same time, such a promotion scheme allows the employer to stabilize the firm's capital, thereby easing the pressure from the financial sector. Our research hypothesis is then empirically supported by pieces of evidence from Saint-Gobain's group. Since the early 1990s, Saint-Gobain's corporation has developed both plans of profit-sharing and employee-ownership to reform its compensation policy without loosing control over its corporate governance. According to the Board chairman, promoting financial participation has become a strategy associating employees and managers to face the social pressures of the financial sector. Although financial participation tends to benefit workers directly according to the evolutions of stock market values, such a strategy participates nevertheless to a partial risk transfer from stockholders to workers. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RDLI_062_0071 |