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Titre Surintendante d'usines-conseiller du travail et conseiller en économie sociale familiale : deux dynamiques professionnelles divergentes
Auteur Aballéa François
Mir@bel Revue Revue française des Affaires sociales
Numéro no 3, 2004 Varia
Rubrique / Thématique
Travail social
Page 205-230
Résumé Pourquoi un groupe professionnel se développe-t-il quand un autre végète ? C'est à cette question que cherche à répondre cet article en s'appuyant sur l'étude de deux métiers du social. Le premier compte parmi les plus anciens, puisque l'École des surintendantes d'usines a été créée à la fin de la première guerre mondiale. Le second n'a vu son titre, le diplôme de conseiller en économie sociale familiale, reconnu qu'en 1973. Pourtant malgré la renommée de leur école, l'excellence de leur formation et même dans certains cas, un monopole légal d'exercice, les surintendantes ne réussiront guère à s'imposer. Elles sont aujourd'hui très minoritaires au sein des services sociaux du travail des grandes entreprises peuplés d'assistantes sociales. Les conseillers en économie sociale familiale, au contraire, constituent une des branches les plus dynamiques des métiers composant le champ du travail social, celles dont les effectifs en formation croissent le plus vite. Elles ont réussi la métamorphose de l'enseignement ménager quand les surintendantes ont été confinées dans le social familial et se sont trouvées quelque peu marginalisées par rapport à la gestion des ressources humaines et les questions d'organisation. Parmi les différentes hypothèses examinées pour rendre compte de ces destins divergents, l'auteur retient notamment la capacité des groupes professionnels à se doter ou non d'une structure de représentation et de promotion des intérêts moraux de la profession, qui ne soit ni notabiliaire ni étroitement corporatiste, susceptible de nouer des alliances.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Why does one professional group develop while another stagnates? This article addresses the question on the basis of a study of two social work professions. The first is one of the oldest: the Factory Superintendents Training School (École des surintendantes d'usines) was founded at the end of the First World War. The second, on the other hand, was formally recognised by a diploma of household social economy adviser (conseiller en économie sociale familiale) only in 1973. However, in spite of the reputation of their school, the excellence of their training and even, in certain cases, a legal monopoly, the superintendents largely failed to establish themselves. They currently represent a very small minority of the social services staff of large companies, which is mainly composed of social workers. Family social economy advisers, on the other hand, are one of the most dynamic of the social work professions and the student population is the fastest growing of all. Family advisers have managed to the shift from domestic economy teaching, whereas the superintendents have been confined to family-related issues and have been to some extent excluded from human resources and organisation issues. Among the various hypotheses examined to account for these different paths, the author places particular emphasis on the capacity of professional groups to establish a structure to represent and promote the interests of the profession that is neither narrowly status-oriented nor strictly corporatist, but makes it possible to build alliances.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_043_0205