Titre | Des systèmes pathogènes à la santé publique : une nouvelle dimension pour la géographie de la santé tropicale | |
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Auteur | Pascal Handschumacher, Jean-Pierre Hervouët | |
Revue | Autrepart | |
Numéro | no 29, 2004 Les objets de la santé | |
Rubrique / Thématique | Les objets de la santé |
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Page | 47 | |
Résumé |
La contribution des études géographiques à la connaissance des grandes endémies tropicales a été importante depuis la mise en place du programme de lutte contre l'onchocercose en 1975. Fortement articulées autour de collaborations avec biologistes et médecins, ces études ont permis de montrer l'importance de la gestion des espaces par les sociétés dans l'apparition, la diffusion et la propagation de ces grandes endémies. Par un jeu d'analyses à de multiples échelles tant spatiales que temporelles, cette approche a permis d'affiner un ensemble de concepts qui sont devenus autant d'outils indispensables à la compréhension du pouvoir épidémiogène des lieux. La multiplication des modèles dans des environnements différents a contribué à augmenter tant la connaissance des phénomènes que leur maîtrise théorique. Cependant, malgré ces progrès dans la connaissance bio-géographique des maladies et surtout ceux effectués dans le domaine de la thérapie et de la lutte, la situation sanitaire ne s'est guère améliorée pour de nombreuses pathologies que l'on pensait pouvoir éradiquer avant la fin du XXe siècle. Les nombreuses avancées obtenues dans la mise au point des outils cartographiques et statistiques ainsi que ce constat d'échec relatif d'un point de vue opérationnel nous obligent à resituer la priorité des enjeux sur les déterminants princeps des politiques de santé et sur l'adéquation entre connaissances sur la transmission et application en santé publique. La forte demande sociale contribue à donner une inflexion aux recherches géographiques, qui, en s'appuyant sur les nouveaux outils, s'inscrit délibérément dans une recherche appliquée à la santé publique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
From knowledge on the mechanisms of the major tropical endemic diseases to public health applications: a new aspect for the geography of health. Geographical investigations have made a substantial contribution to knowledge about the major tropical endemic diseases since the onchocerciasis (river blindness) control programme was set in place in 1975. Closely hinged on multidisciplinary work with biologists and medical practitioners, these studies showed the importance of land management by societies related to the outbreak, diffusion and propagation of such endemic diseases. This approach deploys a set of multiple-scale spatial and temporal analyses, helping to refine a set of concepts which have become key tools for evaluating the potential epidemic-generating capacity of certain places. A multiplication of models for different environments has contributed to enhanced knowledge of situations and processes and an improved theoretical grasp of what happens. However, in spite of such advances in biogeographical knowledge of diseases -and especially those achieved in therapy and control- the public health situation has hardly seen any improvement for many pathologies for which eradication before the end of the XXth century was thought possible. The many advances achieved in cartographic and statistical tools and this relative failure on the operational front forces us to reset the priority of the issues at stake in line with the first determining factors of public health policies and on the degree to which knowledge about transmission matches up with its application for public health purposes. The strong social demand is a factor behind a reorientation of geographical research, which, drawing on modern tools, is attaching itself resolutely to research applied to public health. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AUTR_029_0047 |