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Titre Les médiamorphoses du (néo)libéralisme. Propagande, idéologie dominante, pensée unique
Auteur Geoffrey Geuens
Mir@bel Revue Quaderni
Numéro N°72, printemps 2010 Propagandes en démocratie
Rubrique / Thématique
Propagandes en démocratie
Page 47
Résumé Forme impalpable de l'idéologie, la « ?pensée unique? » (néo)libérale est le symbole d'un marché désincarné et sans visage, évoquant une représentation insaisissable du pouvoir, entre dispersion et disparition, dissémination et dissolution? ; l'exact opposé, en quelque sorte, de l'imaginaire propagandiste en tant qu'il renvoie lui à une représentation instrumentaliste et intentionnaliste du pouvoir. Agissant par simple contagion, sans médiation institutionnelle, la « ?pensée unique? », concept anhistorique et anti-sociologique, procède donc d'une forme d'aliénation de l'idéologie. La présente contribution montre également comment, confondant un système économique avec sa justification philosophique, adversaires et tenants de la globalisation (néo)libérale, se révèlent être les deux pôles d'un même discours englobant. En ce sens, si l'utopie de la société de marché est étrangère au capitalisme réel, elle remplit néanmoins une fonction bien précise : confondre ce dernier avec sa justification philosophique, qu'on la qualifie de propagande, d'idéologie dominante ou encore de « ?pensée unique? ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Intangible form of ideology, the (neo)liberal « ?single thought? » is the symbol of a disembodied and faceless market, evoking an elusive representation of power, between dispersal, extinction and dissolution ; the exact opposite, in somehow, of the propagandist imaginary linked with an instrumentalist and intentionalist representation of power. Acting by mere contagion, without institutional mediation, the « ?single thought? », ahistorical and anti-sociological concept, is a form of alienation of ideology. This paper also shows how confusing an economic system with its philosophical justification, opponents and proponents of (neo)liberal globalization appear to be the two poles of the same encompassing speech. In this sense, if the utopia of market society is alien to real capitalism, it still ful­fills a specific function : to confuse the latter with its philosophical justification described as propaganda, dominant ideology or even « ?single thought? ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=QUAD_072_0047