Titre | Y a-t-il une solution à la crise alimentaire soviétique ? | |
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Auteur | Mikhail S. Bernstam | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | Vol. 16, 2, 1985 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 75-80 | |
Résumé |
L'auteur examine les coûts et l'effet du nouveau programme de bonification des terres annoncé en octobre 1984. Selon ce programme, d'ici l'an 2000, 20 millions d'hectares supplémentaires de terres irriguées seront ajoutés aux 33 millions d'hectares existants. L'ensemble des terres bonifiées devrait alors produire 50 % de la valeur totale des récoltes soviétiques. Ces terres produisant surtout du coton, des légumes, des fruits et du raisin, la valeur courante de leur production s'élève à 34 % de l'ensemble des récoltes. Un nouvel accroissement de la valeur de la production ne résoudrait pas grand-chose au problème alimentaire et aux difficultés de l'élevage en Union soviétique. En effet, 8,7 % seulement de la production totale de céréales ont été fournis par les terres irriguées et les bonifications prévues n'ajouteraient que 17 millions de tonnes métriques de céréales par an alors que la pénurie de céréales sur le marché interne a été évaluée à près de 65 millions de tonnes métriques par an. Compte tenu des coûts de la bonification, sa rentabilité sera négative et ne deviendra légèrement positive que vers le milieu du XXIe siècle. Au coût actuel de 7 000 roubles par hectare bonifié, les Soviétiques pourraient améliorer leur situation agricole en choisissant des solutions plus simples telles que de récolter à temps ce que produisent les terres cultivées existantes. Ces prochaines années, leur dépendance à l'égard des importations de céréales va augmenter et leur situation se détériorer en ce qui concerne leurs disponibilités en devises fortes. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Is there a solution for the Soviet food crisis ?
The article examines the costs and effects of the new Soviet land reclamation program announced in October 1984. According to this program, by the year 2000, another 20 million hectares of irrigated land should be added to the current 33 million hectares. As a result, the total reclaimed lands should produce 50 % of the value of all Soviet crops. Since most of the crops produced on these lands are cotton, vegetables, fruits and grapes, all highly priced products, their current output value amounts to 34 % of all Soviet crops. A further increase in output value would not add significantly to the Soviet food and livestock feed problem. The reason is that only 8.7 % of the total Soviet grain production are received from irrigated land and new land addition would not add more than 17 million metric tons of grain per year, while the average domestic shortage has been running to 65 million metric tons per year. Given the costs of reclamation, the returns are assessed to be negative to date and slightly positive by the middle of the next century. At the current reclamation cost of 7,000 rubles per hectare the Soviets could improve their agricultural situation by opting for a simpler program, such as timely harvesting on existing arable lands. As for now, their dependence on imported grain will be increasing and their hard currency situation deteriorating. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1985_num_16_2_2554 |