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Titre Choix de la monnaie de facturation et commerce de la France avec les pays de l'Europe de l'Est
Auteur Henri Dunajewski
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro Vol. 16, 4, 1985
Rubrique / Thématique
Articles
Page 87-107
Résumé L'objectif de l'article est double : voir l'incidence théorique du choix de la monnaie de facturation à l'exportation et à l'importation sur la balance des paiements, et analyser les résultats statistiques portant sur les monnaies de facturation de la France dans son commerce extérieur, notamment avec les pays de l'Est. La particularité de la partie théorique de l'étude est qu'elle adopte le plan macro-économique. On y suppose que les banques et les entreprises de chaque pays forment une communauté d'intérêts (« COMINT »). Les pertes ou les frais accusés par l'une des composantes de la COMINT mais compensés strictement par les gains d'une autre composante ne sont pas pris en considération. Autrement dit, ce qui est bon pour une banque (ou une entreprise) isolée ne l'est pas forcément pour le pays tout entier. L'auteur construit ensuite un modèle à 3 niveaux de complexité partant des différentes combinaisons possibles de monnaies de facturation, de taux de changes et de structures de financement du commerce extérieur. La confrontation des résultats théoriques avec le mode de facturations à l'Est et à l'Ouest montre que les pays de l'Europe de l'Est, s'abstenant d'utiliser leurs propres monnaies nationales dans les transactions internationales, se privent eux-mêmes de l'accès aux politiques monétaires les plus avantageuses. Dans la partie consacrée aux résultats statistiques, l'auteur met en évidence le fait que pour la France deux monnaies prises ensemble : les francs français et les dollars des U.S.A., représentent en moyenne 76 % et 62 % de toutes les monnaies de facturation utilisées dans les exportations et importations françaises, respectivement. Les facturations dans les relations France-Pays de l'Europe de l'Est (sans l'U.R.S.S.) sont encore plus avantageuses pour la France. Ce n'est pas le cas des facturations dans les rapports France-U.R.S.S. Dans ces rapports, la France est astreinte à payer 92,8 % des factures en dollars presque autant que dans le commerce avec les pays pétroliers du Golfe persique.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Choice of Currency Denomination and France's Trade with the Countries of East Europe. The object of this article is two-fold : to examine theoritically the effect of choice of currency denomination for imports and exports on the balance of payments, and to analyse the statistics having a bearing on France's choice of currency denomination in her external trade, particularly with Eastern Europe. The special feature of the theoretical part of the study is that it adopts the macro-economic approach. It is assumed that the banks and enterprises of each country form a community of interests (COMINT). Losses or expenses incurred by one of the members of the COMINT, but strictly balanced by the gains of another member, are not taken into account. In other words, what is good for the individual bank (or enterprise) is not necessarily so for the country as a whole. The author then devises a model at three different levels of complexity, based on various possible combinations of currency denomination, exchange rates and financial structures in the context of foreign trade. Comparison of the theoretical results in the model with the choice of currency denomination in the East and West shows that the countries of Eastern Europe, by refusing to use their national currency in international trade, avail themselves of the most advantageous monetary policies. In the statistical section, the author demonstrates that, in the case of France, two currencies, vrz French francs and U.S. dollars, account on average for 76 % and 62 % of all currency denominations used in French exports and imports respectively. In trade between France and Eastern Europe (not including the USSR) the choice of currency denomination is even more favourable to France. This is not so in the case of trade between France and the USSR, where France is obliged to pay 92,8 % of her accounts in dollars, almost as much as in her trade with the oil-producers of the Persian Gulf.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/receo_0338-0599_1985_num_16_4_2581