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Titre L'équilibre financier du développement de la monétique en France
Auteur Mercier G.
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 1, juin 1987
Page 33-50
Mots-clés (matière)coût informatisation innovation institution financière monnaie moyen de paiement production
Mots-clés (géographie)France
Résumé A l'évidence, le développement de la monétique est lourd d'enjeux pour l'économie française : structures d'exploitation des banques, compétitivité internationale des agents financiers, qualité et diversité des services de paiement offerts aux particuliers, marchés industriels liés au développement des nouveaux instruments. Face à ces enjeux, les opérateurs français ne sont pas dépourvus d'atouts : la monétique est déjà une réalité palpable, bien acceptée par le public et les commerçants, et est bien dominée au plan technologique. L'étude de l'équilibre financier du développement de la monétique en France dans les cinq ans à venir nécessite une méthodologie rigoureuse, fondée sur cinq grands principes : une référence aux « besoins totaux de transaction », des opérateurs, une analyse au niveau de commerces homogènes par leurs problématiques de paiement, une analyse tenant compte du coût de mise à disposition d'argent liquide pour les banques, une analyse des « profils d'utilisation » des cartes et des automates, une étude de l'évolution de la structure du coût moyen des transactions par procédure. L'utilisation de cette méthode débouche sur un scénario indicatif et illustratif de l'introduction de la monétique entre 1986 et 1990-91 en France et sur une estimation de l'évolution des coûts de gestion des instruments. Les années 1986-1991 devraient être une période d'investissement massif, pendant laquelle le chèque conservera une place prédominante, mais moins forte en valeur relative par rapport aux nouveaux instruments de paiement. Le coût de gestion de ceux-ci, après une hausse prévisible en 1987-1988, devrait baisser pour retrouver en 1990-1991 son niveau de 1986, grâce à une politique volontariste et réaliste des banques. En conclusion, l'article rappelle que s'il ne s'est attaché qu'aux transactions électroniques de paiement et de retrait, qui constituent le socle interbancaire du développement monétique, celle-ci est destinée à déboucher sur des services beaucoup plus diversifiés, différenciés et concurrentiels.
Résumé anglais The Financial Equilibrium of the Development of Electronic Payment in France It is obvious that the development of electronic payment carries significant consequences for the French economy : the structure of its use by banks, the international competitiveness of financial agents, the quality and diversity of services offered to individual private users, and the evolution of industrial markets tied to the development of these new instruments. Faced with such high stakes, French operators do not find themselves short of trump cards. Electronic payment is already a concrete reality whose technology has been mastered and which has been well accepted by both consumers and merchants. The financial study of the development of electronic payment in France over the next five years requires a rigorous methodology based on five main points : reference to operators' "total transaction requirements, " an analysis of the payment problems of similar commercial users, an analysis taking into account the cost of making cash available to the banks, an analysis of "use profiles" of both cards and automatic machines, and a study of the evolution of the structure of average cost-per-transaction according to procedure. The use of such a method leads to a scenario illustrating the introduction of electronic payment in France between 1986 and 1990-91 and to an estimation of the evolution of the operating costs of the new instrument. The years 1986-1991 should be a period of massive investment, during which payment by check will maintain its predominant place, but will decline in relative value in relation to new payment instruments. As a result of detemined and realistic policies adopted by the banks, the operating costs of the new instruments, after a preductable rise in 1987-88, should decline by 1990-91 to the initial level of 1986. The article concludes that although discussion was limited to the development of electronic payment and withdrawal, the future will see the arrival of all sorts of other new, related, and even competitive, services.
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/ecofi_0987-3368_1987_num_1_1_1475