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Titre L'économie algérienne d'une crise à l'autre
Auteur Fatha Talahite, Ahmed Hammadache
Mir@bel Revue Maghreb-Machrek
Numéro no 206, hiver 2010-2011 Le monde arabe dans la crise
Rubrique / Thématique
Dossier : le monde arabe dans la crise
Page 99
Annexes Schémas, Tableaux
Mots-clés (géographie)Algérie
Mots-clés (matière)budget de l'Etat crise économique énergie fossile / hydrocarbure épargne intervention de l'Etat pétrole politique économique politique monétaire régime totalitaire
Résumé Après la crise de la dette des années 1985 et l'ajustement structurel (1994-1998), la stabilité macroéconomique de l'économie algérienne est rétablie au prix d'une politique budgétaire et monétaire restrictive. À partir de 2001, l'amélioration de la position financière externe du pays et l'accumulation d'excédents autorisent une relance, tirée par la dépense publique, de la croissance, essentiellement dans les infrastructures. La persistance des problèmes majeurs – sous-emploi, non-diversification des exportations, déclin industriel – fait alors peser un doute sur le bien-fondé de la politique de libéralisation menée de manière chaotique depuis deux décennies. Si les premiers impacts du krach de 2007-2008 ont pu être maîtrisés – grâce aux réserves de change accumulées et à une importante épargne budgétaire, mais aussi à la faible intégration à la sphère financière internationale – l'économie reste vulnérable à l'instabilité des marchés d'hydrocarbures et de biens alimentaires dont elle est très dépendante. La crise renforce la tendance à une remise en cause de l'ouverture économique avec un penchant, de la part d'un régime autoritaire et isolé, à la réhabilitation des rouages de l'économie administrée, de l'interventionnisme étatique et d'un repli protectionniste.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The Algerian Economy, from one Crisis to another
Following the debt crisis of the 1985s and the structural adjustment (1994-1998), the macro-economic stability of the Algerian economy was restored at the price of a restrictive budget and monetary policies. From 2001, the improvement of the external financial position of the country and the accumulation of surpluses allowed a revival of the growth supported by public expenditure, primarily in the infrastructures... The persistence of main issues – underemployment, non-diversification of exports, and industrial decline – has cast a doubt about the soundness of the policy of liberalization carried out in a chaotic way for two decades. If the first impacts of the crash of 2007-2008 could be controlled – thanks to accumulated monetary reserves and important budgetary saving, but also weak integration into the international financial sphere – the economy remains vulnerable to the instability of the markets of hydrocarbons and food goods on which it is very dependent. The crisis reinforced the tendency to question the economic opening but it strengthened the authoritarian and the isolated regime's leaning towards the rehabilitation of the mechanism of the managed economy, interventionism and protectionism.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MACHR_206_0099 (accès réservé)