Titre | Les entrepreneurs immigrés et l'implantation des industries étrangères aux États-Unis : éléments d'une économie transnationale | |
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Auteur | Saskia Sassen, Catherine Hodeir, Emmanuel Ma Mung, Sophie Body-Gendrot | |
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales | |
Numéro | Vol. 8, no 1, 1992 | |
Rubrique / Thématique | Entrepreneurs entre deux mondes Articles |
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Page | 127-137 | |
Résumé |
Il est paradoxal que l'économie urbaine d'une nation aussi développée qu'est l'Amérique encourage la prolifération des petites entreprises comme par le passé. L'effondrement des grandes industries a entraîné la croissance de modes de production souples, efficaces et très différenciés (ateliers clandestins, travail à domicile, sous-traitance en général). Dans le même temps, la demande des consommateurs est devenue plus variée, elle fait plus appel au commerce de détail à tous les échelons de revenus. Les immigrés sont particulièrement bien placés en tant que producteurs et consommateurs pour alimenter ce type d'économie. Aux États- Unis, la croissance des investissements étrangers est notable et elle inclut celle des petits créateurs d'entreprise dans les services de haute spécialisation (finance, immobilier par exemple) en particulier à New York et en Californie, espaces transnationaux par excellence. Les entreprises expatrient leur production et leurs services localisés dans les grandes villes américaines, réimportent les produits manufacturés. L'intersection de ces espaces transnationaux, créateurs de petites entreprises donne une image renouvelée de la centralisation qui opère sous forme de réseaux territorialement dispersés à travers des réseaux multiples. Les métropoles (« cités globalisantes ») demeurent au centre de contrôle et de coordination de ces réseaux financiers et administratifs complexes mais les formes non bancaires de financement en constituent l'innovation principale. C'est dans ce contexte transnational que les petites entreprises étrangères jouent un rôle décisif. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Its is paradoxical that the town economy of such a developped nation as America encourages the proliferation of small ventures as in the past. The collapse of big industries carried the growth of flexible, efficient and very differenciated types of production (clandestine workshops, work at home, sub-contractorship in general). In the same time, the consumers' demand became more diversified, it calls more for retail trade at all income levels. Settlers are peculiarly well situated as producers and consumers to supply this type of economy. In the USA, the growth of foreign investments is notable and includes that of ventures little creators in high specialization services (finance, real estate for instance), peculiarly in New York and California, preeminently transnational space. The ventures send out their production and their services localized in big American cities, reimport manufactured articles. The intersection of these transnational spaces, creating small ventures, gives a renewed image of centralization that operates as nettings territorially scattered through multiple networks. The metropolis (« globalizing cities ») remain at the center of control and coordination of these complex administrative and financial networks but the non-banking forms of financing constitute the main innovation of them. It is this in transnational context that small foreign ventures play a decisive part. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1992_num_8_1_1599 |