Contenu de l'article

Titre Stéréotypes en perspectives. Aspects de l'évolution des pratiques matrimoniales chez les Turcs et les Marocains en Belgique
Auteur Georges Reniers, John Lievens
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro Vol. 15, no 3, 1999
Page 125-149
Résumé Cette contribution traite de l'évolution de quelques aspects du mariage dans la succession des générations chez les Turcs et Marocains en Belgique. Plus précisément, l'article s'intéresse à la liberté des partenaires dans la prise de décision, au mariage apparenté et aux caractéristiques des mariages avec un partenaire du pays d'origine. La tendance la plus frappante est l'évolution importante vers un choix plus libre du conjoint qui s'est accomplie au cours d'une seule génération. Même s'il y a pu avoir des mariages forcés dans les communautés immigrés, ce phénomène est aujourd'hui devenu marginal. Lorsque les résultats indiquent une continuation des pratiques matrimoniales traditionnelles (i.e. les mariages apparentés et les mariages arrangés), celles ci sont souvent liées aux nouvelles migrations, dans le contexte d'une politique migratoire restrictive. Néanmoins, la pression à émigrer qui subsiste dans les pays d'origine n'est pas seule à favoriser les mariages au-delà des frontières. Les immigrés (et les enfants des migrants) ont également leurs propres raisons pour se marier avec une personne du pays d'origine : en se mariant avec une personne vivant dans le pays d'origine, l'homme aussi bien que la femme qui « importe » un partenaire améliore sa position de force dans le mariage.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais In this contribution, the evolution of some aspects of matrimonial practices of Turkish and Moroccan minorities in Belgium are discussed. More precisely, we treat the degree of liberty in partner choice, consanguineous marriages and the characteristics of marriages with partners from the country of origin. The most striking tendency in the results is the important evolution towards greater freedom in partner choice in one generation time. For as far as forced marriages were common in the immigrant communities, this marriage form abated in the second generation to a marginal phenomenon. To the extent that the results suggest a continuation of traditional matrimonial practices (i.e. consanguineous marriages and arranged marriages), they are often related to the creation of new migration possibilities, within the context of the current restrictive migration policies. It is, however, not only the continuing emigration pressure in the countries of origin that fosters cross-border marriages. Migrants (and children of migrants) thcmselves may have their reasons to marry someone from the country of origin as well. A marriage with someone from the country of origin, both the husband and wife who 'imports' a partner reinforces his or her position of power in the household.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_1999_num_15_3_1695