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Titre La chanson populaire comme création identitaire : le Rebetiko et le Raï. De la transgression locale à la reconnaissance mondiale
Auteur Marie-Antoinette Hily, Deirdre Meintel, Michel Oriol
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro Vol. 16, no 2, 2000 Fêtes et rituels dans la migration
Rubrique / Thématique
Fêtes et rituels dans la migration
Page 131-142
Résumé Ce texte part de la distinction à effectuer entre la mobilisation des identités collectives et la culture, en tant qu'objet d'études de l'anthropologie. Celle-ci est considérée comme un processus dynamique destiné à unifier et à obtenir d'être reconnu de la part d'un ensemble de sujets qui, faute de cela, seraient voués à demeurer dans l'hétérogénéité et la domination subie. Les chansons populaires, illustrées ici par le rebetiko et le raï, fournissent un très bon exemple de ce processus, qui se développe indépendamment des normes officiellement instituées et, souvent, à leur encontre. Le raï et le rebetiko, issus des milieux marginaux et stigmatisés, ont trouvé une légitimité en devenant des symboles de résistance aux dominations et aux menaces politiques (l'armée allemande, puis les colonels grecs pour le rebetiko, l'islamisme et la nomenklatura algérienne pour le raï). Puis ils ont été internationalement reconnus, grâce, en particulier, à leur adoption par les diasporas constituées par les émigrés.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Popular Songs and Identity in Rebetiko and Raï : From Local-Level. Marginality to World-Wide Renown Michel ORIOL The conceptual framework of this article concerns the mobilisation of collective identities as a process quite distinct from cultural manifestations as they are studied by anthropologists. It is considered as a dynamic way of bringing unity and recognition to a collection of people otherwise doomed to remain in a state of heterogeneity and domination. Popular songs, as shown here by rebetiko and raï, are a very good illustration of this process, developing independantly of and often against officiai ideological norms. Raï and rebetiko, first sung in marginal and stigmatised milieus, found a legitimacy in becoming a symbol of resistance political dominations or threats (german army and greek colonels for rebetiko, Islamism and Algerian nomemklatura for raï). Then, they got international recognition, particularly through their adoption by migrant diasporas.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/remi_0765-0752_2000_num_16_2_1731