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Titre La créolité : une rupture en trompe-l'œil
Auteur Michel Giraud
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro Vol. 37, no 148, 1997 La Caraïbe. Des îles au continent
Rubrique / Thématique
Études et essais
Page 795-811
Résumé Hier, la première des grandes affirmations identitaire des Antilles : la négritude, en réduisant l'originalité des cultures antillaises à la part africaine de leurs origines, faisait de ces cultures une « nature » et donnait une image inadéquate de leur dynamique. Aujourd'hui, la créolité essaie de se déprendre de cet essentialisme mais n'y parvient guère, car elle reste accrochée en définitive à la problématique de l'origine qui enferme la créativité culturelle dans le respect d'une « authenticité » réifiante. L'une et l'autre, en tant que pensées où les faits de culture font l'objet d'une forte instrumentalisation politique et où l'identité s'épuise dans la filiation, sont fécondes en intégrismes.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Not so long ago, the first among the demands voiced by the Antilles had to do with Negritude. The originality of Antillean cultures was thus reduced to the African portion of their origins. Thus turned into a sort of "nature", these cultures were not adequately seen as being dynamic. Nowadays, the demand to be creole (creolite) is trying to break free from this essentialism but with little success, because it is still, ultimately, stuck on the probiem of origins, which shuts cultural creativity up in respect for a reified "authenticity". Both demands, which very much use cultural facts for political ends and deplete identity by reducing itto filiation, are breeding grounds for forms of fundamentalism.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/cea_0008-0055_1997_num_37_148_1833