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Titre Les migrants transnationaux : une nouvelle figure sociale en Roumanie
Auteur Swanie Potot
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro vol 33, no 1, mars 2002 Points de vue sur la Charte européenne des langues ...
Page 149
Résumé Cet article traite des migrations transnationales temporaires pratiquées par les classes moyennes roumaines. Il montre comment, dans le contexte de la « transition » post-socialiste qui semble ne pas aboutir, les migrations momentanées de travail vers des pays riches apparaissent, à côté d'autres tendances migratoires, notamment pendulaires ou liées au « commerce de la valise », comme une stratégie particulière d'adaptation à la crise. S'appuyant sur différentes études statistiques, l'auteur constate que cette pratique est de plus en plus usitée par les jeunes citadins diplômés. Fondée sur une enquête menée auprès de ce public dans une ville moyenne proche de Bucarest, l'analyse se focalise sur la constitution des réseaux nécessaires à la mise en œuvre de ces mouvements informels à travers l'Europe. Elle montre alors qu'au-delà d'un projet initial ponctuel et exceptionnel, la migration tend à devenir, pour des individus possédant un capital social transnational de plus en plus vaste, une occupation à plein temps. La dernière partie de l'article examine la position sociale de ces migrants en Roumanie. Partageant leur existence entre une installation confortable sur place et une succession de « stages » de labeur à l'étranger, ils adoptent dans leur ville d'origine un comportement et des pratiques spécifiques à leur condition ascendante, dessinant ainsi les contours d'une nouvelle catégorie sociale.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais In the context of the never-ending post-Communist "transition", temporary labor migrations by members of the Romanian middle classes toward wealthy countries are taking place, along with other migratory trends that reflect a pendulum movement or are linked to the "suitcase trade", as a particular strategy for adapting to the recession. Various statistical studies prove that more and more young city-dwellers with an education are doing this. Based on a survey of this population in a middle-sized town near Bucharest, this analysis focuses on the formation of the networks necessary for the operation of these informal movements throughout Europe. Beyond their initial plans of an occasional or temporary sort, ever more individuals with a transnational social capital tend to take part in such migrations, which become a full-time activity. The social position of these migrants is examined. Dividing their lives between a comfortable installation in Romania and a succession of "periods" of work outside the country, these migrants adopt, in their hometown, behaviors and practices related to their rising mobility. We thus see a new social category take shape.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_2002_num_33_1_3135