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Titre Le marché du travail russe : entre inertie et flexibilité
Auteur Irena Grosfeld, Claudia Senik-Leygonie, Thierry Verdier, Stanislav Konikov
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro vol 30, no 2-3, juin-septembre 1999 Les économies post-socialistes : une décennie de transformation
Rubrique / Thématique
Les économies post-socialistes : une décennie de transformation
 Fondements et conséquences des politiques macro-économiques
Page 123
Résumé Cet article propose une vision du marché du travail russe permettant d'expliquer la coexistence d'éléments d'inertie et de flexibilité par un phénomène de segmentation. Plaçant l'incertitude au cœur des décisions des firmes et des employés, il montre que les travailleurs, qui ont tous une aversion pour le risque, peuvent adopter des comportements différenciés selon leur productivité relative. Certains, bénéficiant de perspectives favorables, adoptent un comportement mobile et nouent des contrats prévoyant de les rémunérer en fonction de leur productivité. D'autres, jouissant d'opportunités moins favorables, acceptent une réduction de leur rémunération réelle en échange de la sécurité de l'emploi et de l'accès aux actifs sociaux de la firme. Notre cadre d'analyse permet de proposer une interprétation des arriérés de salaire. Ces derniers constitueraient un élément du contrat d'assurance implicite noué entre l'entreprise et certains travailleurs. Nous vérifions les prévisions du modèle à l'aide d'une base de données comprenant 13 628 entreprises russes, observées de 1992 à 1997.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The puzzling coexistence of inertia and flexibility in the Russian labor market are explained using a segmentation model. By placing uncertainty at the center of decision-making by both firms and employees, this article shows that workers, all of whom are risk averse, may adopt behaviors differentiated according to their productivity. Some of them, with favorable job prospects, become mobile and enter into contracts whereby their pay varies depending on their productivity. Others, with less favorable opportunities, accept lower wages in exchange for job security and fringe benefits (the firm's social services). This model suggests an interpretation of wage arrears as part of the implicit "insurance contract" between the firm and certain wage-earners. The model's predictions are tested by using a database of 13.628 Russian companies observed from 1992 to 1997.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_1999_num_30_2_2977