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Titre Le Pakistan dans la tourmente : discours nationaliste et stratégie du déni
Auteur Nathalène Reynolds
Mir@bel Revue Hérodote
Numéro no 139, 4ème trimestre Géopolitique du Pakistan
Page 69-86
Résumé Cet article se propose d'examiner la rhétorique nationaliste pakistanaise qui fut inaugurée au lendemain de la « guerre contre la terreur » à laquelle la République islamique du Pakistan fut appelée à se joindre. Islamabad (et Rawalpindi, siège des instances militaires) chercha à convaincre la population de la nécessité qui avait été la sienne d'opter pour la politique des deux fers au feu. Appuyant l'effort de guerre des forces de l'OTAN en Afghanistan, le Pakistan estima qu'il n'en devait pas moins continuer de se prémunir à l'encontre du danger que représentait, selon lui, l'hégémonie indienne. Il n'oubliait pas davantage ses ambitions régionales à la frontière afghane. Il optait pour une stratégie de déni : il s'indignait de ce que la communauté internationale remette en cause sa bonne foi alors qu'il combattait à ses côtés ; il continuait de soutenir les « bons » talibans, à savoir ceux qui l'autoriseraient à reconquérir son influence en Afghanistan dès le départ des troupes étrangères.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Pakistan in turmoil: Nationalist discourse and denial strategy This paper examines Pakistani nationalist discourse developed after the start of the “war on terror” in which the Islamic Republic of Pakistan was called upon to participate. Islamabad (and Rawalpindi, the headquarters of the armed forces) sought to convince the population as to why it had been compelled to opt for a Janus-like double policy. On the one hand, supporting the war effort of the NATO forces in Afghanistan, Pakistan deemed it equally important to continue to counter what it saw as the threat of Indian hegemony. Furthermore, it did not neglect its ambitions in the region, notably towards Afghanistan. It chose a strategy of denial: indignant towards an international community that questioned its good faith in spite of its military engagement. It nonetheless continued to support the “useful” taliban, that is to say those that would help it regain its influence in Afghanistan once the foreign troops had left.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_139_0069