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Titre Une révolution pour qui ? Analyse sélective de modèles de mobilité intragénérationnelle entre 1989 et 1992
Auteur Petr Mateju et Blanka Rehakova
Mir@bel Revue Revue d'études comparatives Est-Ouest
Numéro vol 25, no 4, décembre 1994 1989 : une révolution sociale ?...
Rubrique / Thématique
1989 : une révolution sociale ? Acteurs, structures et représentations à l'Est
 Acteurs et structures
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Résumé Cet article entend contribuer à une meilleure appréhension du processus de transformation post-communiste. Le principal objectif de l'analyse des modèles de mobilité intragénérationnelle entre 1989 et 1992 est de savoir qui monte et qui descend l'échelle sociale durant la première phase de transformation. A long terme, la question des « gagnants » et des « perdants » du post-communisme est essentiellement celle du caractère du changement social et de sa direction générale; mais, à court terme, ce sont des questions plus concrètes qui deviennent importantes : quels groupes ont pris ce processus de transformation à leur compte, quels en sont les principaux bénéficiaires ? Les auteurs tentent d'éclairer cette problématique au moyen de données provenant des première et seconde vagues (1989 et 1992) de l'étude longitudinale « Familles '89 ». Ils partent de l'hypothèse que les membres de la nomenklatura ont tendance à convertir le capital politique et social accumulé en pouvoir économique. Les résultats de l'analyse logarithmique montrent que la plus grande rotation des élites s'effectue au sein des professions supérieures, en particulier parmi les personnes qui étaient membres du Parti communiste en 1989 ou qui étaient susceptibles d'être qualifiées de « cadres ». Ces deux attributs - l'appartenance au PC ainsi qu'au groupe des « cadres » - augmentent significativement les chances de mobilité descendante, mais favorisent très peu les chances de mobilité ascendante. Malgré cela, ce sont précisément ces deux groupes (en particulier les cadres) qui ont les meilleures chances de pénétrer dans le monde de 1'entrepreneurial.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Whose revolution ? A selective analysis of patterns of intragenerational mobility between 1989 and 1992. The present article's aim is to contribute to a better understanding of the process of post-communist transformation. The main purpose of the analysis of selected patterns of intragenerational mobility between 1989 and 1992 is to answer the question of who moves up and down the social hierarchy during the first stage of the post-communist transformation. In the long term, the question of « winners » and « losers » in post-communist society is essentially one of the nature of the social change and its general direction ; however, in the short term, it is the more pratical questions which become important : what groups have turned the process of change to their profit, and who are the main beneficiaries ? The authors set out to throw light on this question, with the use of data derived from the first and second wave (1989 and 1992) of the longitudinal study « Family '89 ». They bear out the hypothesis that the members of the nomenklatura show a tendency to convert their former political capital and accumulated social capital into economic power. The results of the logit analysis show that the biggest turnover of élites takes place within the upper-ranking professions, particularly among those persons who were members of the communist Party in 1989, or who were most likely to have been described as « cadres ». These two attributes - membership of the CP and of the group of « cadres » - significantly increase the chances of downward mobility, but have very little effect on the chances of upward mobility. However, it is precisely those two groups who have the best chance of making their way into the emerging class of entrepreneurs.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/receo_0338-0599_1994_num_25_4_2694