Titre | La Question... en question : La torture judiciaire comme enjeu « médiatique » à la veille de la Révolution | |
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Auteur | Eric Wenzel | |
Revue | Le Temps des Médias | |
Numéro | no 15, automne 2010 Justice(s) | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Justice (s) |
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Page | 169-179 | |
Résumé |
Les tortures judiciaires de la tristement célèbre « question » faisaient partie intégrante de la procédure pénale de l'Ancien Régime, laquelle, alors même que ses pratiques ont déjà subi l'influence des philosophes et légistes promouvant une réforme de la justice, est l'objet à la veille de la Révolution d'une véritable ‘sur-médiatisation'– en attestent placards, textes de témoignages, mémoires judiciaires, comptes-rendus de procès, etc. La question devient un sujet d'importance pour l'opinion publique. Pour certains, les criminels que l'on torture sont les victimes de la violence judiciaire ; quelques magistrats tentent dans le même temps de que cette violence est légitime et administrée sans cruauté à des criminels endurcis. L'importance du recours à l'image est notable dans ce conflit qui donne forme aux fantasmes concernant la torture (tels que ses prétendues origines ecclésiastique) tout en permettant aux défenseurs de la justice du Roi de montrer une violence contrôlée et limitée. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Questioning the question The notorious ‘question', i.e. judicial torture, that was part and parcel of the Ancien Régime criminal procedure, which on the eve of the Revolution had become a merely dormant practice having incorporated all the strictures levelled by philosophers and lawyers in favour of a reform of justice, paradoxically became the subject of ‘media hype'as testified by lampoons, leaflets, testimony literature, judicial memoirs, trial accounts and so on. The question became an important issue with public opinion. Some saw tortured criminals as victims of judicial violence, whereas certain magistrates tried to demonstrate that this violence was legitimate and administered humanely to hardened criminals. In this political strife, the recourse to image prevailed since it embodied the fantasies surrounding torture (such as its allegedly ecclesiastical origins), while allowing those defending the King's justice to show a limited and controlled violence. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TDM_015_0169 |