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Titre Pourquoi il n'y a pas de social-démocratie en Italie
Auteur Gianfranco Pasquino, Julien Préau
Mir@bel Revue Pôle Sud
Numéro no 27, 2007/2 La social-démocratie en Europe du Sud
Page 143-157
Résumé Depuis 1945 la gauche italienne a toujours été fragmentée en plusieurs partis. Les communistes sont rapidement devenus la formation dominante à gauche. Idéologiquement et politiquement, ils sont demeurés farouchement opposés à toute velléité de poursuivre une voie social-démocrate. Même le Parti Socialiste Italien (PSI) à ses débuts affichait des réserves sur une telle opportunité, alors que ses politiques publiques pendant l'expérience de centre gauche relevaient indéniablement d'un modèle social-démocrate. Quoi qu'il en soit, le PSI n'est jamais devenu assez puissant pour imposer ses choix et il dut composer avec les démocrates-chrétiens au moment où il exerçait le pouvoir. Ni la chute du mur de Berlin ni la transformation du Parti Communiste en Démocrates de Gauche n'auront permis d'emprunter la voie social-démocrate. Non seulement car la classe ouvrière était considérablement diminuée, mais aussi car les trois syndicats majoritaires seront restés divisés. Plus important, le PSI s'est écroulé, les Démocrates de Gauche tournent toujours le dos à toute perspective social-démocrate mais ils ont décidé de s'associer aux démocrates-chrétiens sur le long terme, alors que ces derniers ne sont pas du tout prêts à travailler vers une perspective social-démocrate.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PSUD_027_0143