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Titre Éléments de contexte et enjeux du « Stakeholder Pension », le nouveau plan de retraite individuel du « New Labour » au Royaume-Uni
Auteur Michèle Lelièvre
Mir@bel Revue Revue française des Affaires sociales
Numéro no 2, 2002 Sans-logis et squatters, auto-organisation et mobilisation collective
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Page 177-210
Résumé Dès son accession au gouvernement en 1997, les travaillistes ont engagé une vaste réforme du système des retraites au Royaume-Uni dans la lignée des orientations des législatures conservatrices. Le désengagement de l'État du financement dei pensions est confirmé ainsi que l'encouragement à la responsabilité individuelle. Si la soutenabilité des finances publiques britanniques à long terme n'est pas entamée du fait de contraintes démographiques moins fortes qu'ailleurs et des modifications paramétriques entreprises vingt ans plus tôt, sans réforme le Royaume-Uni est cependant exposé en 2025 à un risque de paupérisation accrue des retraités.Face à l'échec des grandes réformes conservatrices lancées en 1996 et en 1995, le projet de Tony Blair doit convaincre qu'il pourra redonner du pouvoir d'achat à une population croissante de futurs bénéficiaires qui ont aujourd'hui des carrières de plus en plus fluctuantes et donc des revenus irréguliers et souvent modestes. À cet égard, la promotion du « Stakeholder Pension » – un nouveau plan de retraite individuel du « New Labour » présenté comme étant flexible, sécurisé et bon marché en raison de la limitation légale de ses coûts de gestion, tient dans l'ensemble du dispositif un rôle stratégique. Le gouvernement travailliste cherche ici à adapter le système de retraites, à la fois dans ses composantes publiques et privées, aux nouveaux enjeux économiques et sociaux qui ont émergé avec la généralisation de la flexibilité du marché du travail outre-Manche. Le papier présente les enjeux du « Stakeholder Pension » dont le succès ne peut être assuré que grâce à celui de la réforme du contrôle engagé en même temps et du développement d'un consumérisme actif outre-Manche.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais With its accession to government in 1997, the members of the Labour Party started a vast reform of the system for retirement in the United Kingdom along the orientation lines of the conservative administrations. A disengagement by the State from the financing of pensions is confirmed, as well as the encouragement of individual responsibility. Even if the continued support of the British public finances in the long run is not affected, thanks to the demographic constraints (less critical than elsewhere) and to the parametric modifications made some twenty years ago, without reform of some kind the United Kingdom will in the year 2025 b, exposed to a risk of increased impoverishment among pensioners.Faced with the failure of the major conservative reforms launched in 199516, the project of Tony Blair must ensure that it can return purchasing power to an increasing population of future beneficiaries, who now face more and more varying career paths, and thus irregular and often modest incomes. In this respect the promotion of the “Stakeholder Pension” – a new individual plan for retirement from “New Labour” – presented as being flexible, protected and good value (due to the legal limitations on its management costs), will play a strategic role in the system as a whole. The Labour government is here seeking to adapt the retirement system, both in its public and private components, to the new economic and social factors now emerging with the generalised flexibility in the labour market across the channel. The article presents the issues impacting on “Stakeholder Pensions”, whose success can only b assured thanks to the success of the control reforms enacted at the same time, and thanks to the developing active consumerism across the channel.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_022_0177