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Titre L'expérience du chômage : quelles leçons pour la France ?
Auteur Richard Layard
Mir@bel Revue Travail et emploi
Numéro no 118, avril-juin 2009 La réévaluation de la stratégie de l'OCDE pour l'emploi en 2006
Page 23-28
Résumé Le taux de chômage dépend des caractéristiques de l'offre sur le marché du travail. La question principale réside dans la façon dont sont traités les chômeurs. Dans les années 1990, la plupart des pays ont connu une période d'essor économique, mais un niveau élevé de vacance d'emplois s'accompagnait d'un niveau élevé de chômage persistant. Certains pays comme le Danemark, les Pays-Bas ou le Royaume-Uni ont alors pris des mesures décisives pour activer leurs chômeurs, en leur apportant davantage d'aides mais en exigeant aussi d'eux une réponse active. Dans la période de hausse de 2000, ils ont eu des taux de chômage inférieurs de 3 à 4 points. Mais durant la même période, d'autres pays comme la France et l'Allemagne ont fait moins pour augmenter la conditionnalité des bénéfices : ils ont eu des taux de chômage identiques dans les années 2000 à ceux des années 1990. Une baisse soutenue du chômage aux niveaux d'avant la crise demandera des politiques d'activation plus importantes des demandeurs d'emploi. Certains devront accepter des emplois moins attractifs, car le chômage diminue le bien-être et même un moins bon emploi vaut mieux que pas d'emploi du tout.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Average unemployment (over the cycle) is determined by the supply-side features of the labour market. The most important issue is the way in which unemployed people are treated. That is what our research showed in the 1980s. The 1990s confirmed our predictions. Around 1990 most countries had a boom, but high vacancies were accompanied by ongoing high unemployment. Following this disheartening experience, some countries like Denmark, Netherlands and the UK took major steps to activate their unemployed people, by providing more help but requiring an active response as a condition of ongoing help from the state. In the boom of 2000 these countries had unemployment rates 3 or 4 points lower than in 1990. But during the same period other countries like France and Germany did much less to increase the conditionality of benefits and these countries had similar unemployment rates in 2000/1 as in 1990. A sustained fall in unemployment below pre-crisis levels will therefore require more policies to activate the unemployed. This may require that some people take less desirable jobs, but even this will be welfare-enhancing. For unemployment causes so great a reduction in the happiness of those affected that even a less good job is better for happiness than no job at all.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TE_118_0023