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Titre Femmes et fonction publique : Un risque calculé de déclassement ?
Mir@bel Revue Travail et emploi
Numéro no 120, octobre-décembre 2009 Analyse économique du droit
Rubrique / Thématique
Mélanges
Page 47-61
Résumé Parce que la fonction publique est attractive, davantage encore pour les femmes que pour les hommes, les jeunes pourraient faire des choix éducatifs les conduisant à se former au-delà du niveau normalement requis pour faciliter leur insertion dans ce secteur. Cet article s'intéresse au déclassement des jeunes femmes comparativement à celui des jeunes hommes, dans la fonction publique relativement au secteur privé. A l'approche usuelle en terme de niveau de formation, s'ajoute celle en terme de rémunération, les jeunes femmes pouvant transiger sur leur salaire plus que les jeunes hommes. Il s'agit de savoir si l'attrait des jeunes femmes pour la fonction publique les conduit à relativiser une situation objective de déclassement moins favorable que celle des jeunes hommes ? Les données utilisées sont issues de l'enquête Génération 98 (Céreq) qui interroge en 2001, les jeunes sortis de formation initiale trois ans plus tôt. On montre que les femmes en emploi dans la fonction publique ont, au regard du salaire comme du niveau de formation, un consentement à payer - le fait d'avoir un sentiment de déclassement plus faible, à déclassement objectif donné – plus important que celui des hommes (quelque soit leur secteur d'emploi) mais aussi que celui des femmes en emploi dans la secteur privé. L'accès à un emploi à vie accroît ce consentement à payer, c'est à dire conduit à minimiser davantage encore, le décalage éventuel entre niveau de formation ou de salaire et ressenti.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Because the French public sector is particularly attractive for women even more than for men, young people could decide to achieve educational levels exceeding those ‘normally' required in order to facilitate their entry in this sector. This paper deals with the overeducation phenomenon of women compared to men in their early career in the public sector compared to the private one. We are using Generation 1998 survey from Cereq. In this survey, individuals, who had left school three years before, were interviewed in 2001. This paper focuses on the assessment of overeducation from an objective and subjective point of view. When they are over-educated from an objective point of view, do young women feel less frequently over-educated than young men ? We find that the willingness to pay (being over-educated without feeling) for working in the public sector and particularly for life-long employment is higher for young women than for men.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TE_120_0047