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Titre Un travail qui ne compte pas ? La valorisation monétaire du bénévolat associatif
Auteur Édith Archambault, Lionel Prouteau
Mir@bel Revue Travail et emploi
Numéro no 124, octobre-décembre 2010 Varia
Page 57-67
Résumé Le bénévolat est d'abord appréhendé comme un don de temps, or ce qui relève du don fait rarement bon ménage avec le calcul économique. Pourtant, le travail bénévole est aussi une importante ressource productive, qui compte pour les associations. Cet article se propose d'en déterminer la valeur monétaire. Dans un premier temps, sont examinées les difficultés que rencontre un tel exercice. Elles procèdent notamment du manque de régularité et de l'hétérogénéité des enquêtes réalisées sur le bénévolat. Elles tiennent aussi à la diversité des méthodes envisageables pour affecter une valeur monétaire à des activités qui, par définition, ne s'inscrivent pas dans cette métrique. Ces difficultés ne sont pourtant pas rédhibitoires dès lors que les statisticiens s'accordent sur des conventions partagées. Dans un second temps, l'article procède à une valorisation monétaire du bénévolat associatif français, à partir d'une enquête conduite auprès des associations par une équipe de recherche du Centre d'économie de la Sorbonne. Les estimations obtenues font apparaître que ce travail bénévole représente de 1 % à près de 2 % du PIB selon la méthode retenue, soit de 50 % environ à 80 % des salaires bruts versés par les associations à leurs salariés et, en tout état de cause, bien plus que les dons monétaires.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Volunteering is considered first as a gift of time but the world of the gift does not generally fit into the framework of the economic calculation. Yet, volunteer work represents an important productive resource which is taken into account by voluntary associations and nonprofit institutions. This paper intends to estimate its money value. First, the difficulties raised by such an exercise are examined. They result from the lack of regularity and from the heterogeneity of surveys on volunteering. These difficulties also originate in the conceivable methods for attributing a money value to activities which, by nature, are extraneous to this type of measurement. These difficulties are not insurmountable provided statisticians agree about shared conventions. Secondly, the paper gives a money value to French association volunteering, drawing on an association survey carried out by a research team from the Sorbonne Economics Centre. Results show that voluntary work accounts for from 1 % to 2 % of GDP according to the method chosen for this exercise of valuation. This amount represents about from 50 % to 80 % of the wages paid to the employees of associations and, in any case, it greatly outweighs the donations of money.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TE_124_0057