Titre | De la « cité-État » en Afrique noire : L'espace et le politique chez les Saman du pays dogon (Mali) | |
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Auteur | Gilles HOLDER | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 166, 2002 Varia | |
Rubrique / Thématique | études et essais |
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Page | 257-284 | |
Résumé |
Dans cet article, on se propose de définir la notion de « cité-État » en Afrique qui, bien que requise par les historiens, mais de façon imprécise, est quasiment inutilisée par les anthropologues. Pour illustrer l'originalité de cette politie, nous avons pris l'exemple de la cité de Kani érigée au début du XIXe siècle par les Saman du pays dogon (Mali), une société guerrière, musulmane et esclavagiste liée à Djenné, la vieille métropole du Delta intérieur du Niger. Axée sur un centre intangible retranché du monde par une enceinte, la cité détermine un arrière-pays comme espace d'alliance et un outre-pays comme espace de prédation qui transcendent la géographie politco-religieuse dogon à travers une souveraineté plus politique que territoriale. L'État, qui se manifeste notamment par le monopole de la force et l'existence d'une place publique, centrale et panoptique ne relevant ni des lignages, ni de la royauté, ni de l'islam, instaure ici une citoyenneté fondée sur une citadinité à la fois réelle (Kani) et idéelle (Djenné), par laquelle tout homme adulte de statut libre, tout Saman, accède à la responsabilité juridique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_166_0257 |