Contenu de l'article

Titre La politique de Réparation dans le contexte de la mondialisation
Auteur J. F. Ade Ajayi
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 173-174, 2004 Réparations, restitutions, réconciliations entre Afriques, Europe et Amériques
Rubrique / Thématique
Positions, réflexions, histoire
Page 41-63
Résumé La Réparation désigne le besoin de corriger le mal fait aux Africains et aux personnes d'origine africaine par la traite des esclaves, la colonisation et la néo-colonisation pour leur permettre d'être plus compétitifs dans le contexte mondial, de renverser leur longue histoire de sous-développement et de reprendre le train du développement. C'est ce qui a été fait pour l'abolition de la traite des esclaves, pour leur émancipation puis, plus tard, pour le Mouvement pour les droits civils et pour le programme d'affirmative action dans le but de corriger les lourdes injustices qui pesaient contre les Africains. Le problème est de faire accepter cet argument par les racistes qui soutiennent que ce n'est pas la traite des esclaves qui a produit le racisme, mais que la traite des esclaves était due au caractère profondément arriéré des Africains. Dans une loi de mai 2001, le parlement français a reconnu la traite négrière comme crime contre l'humanité et a fait en sorte qu'elle soit enseignée dans les écoles et dans les universités. Pourtant, lors de la Conférence mondiale de Durban contre le racisme, boycottée par les États-Unis, la délégation française ne s'est pas jointe à ceux qui demandaient que la traite des esclaves et le colonialisme soient reconnus comme un crime contre l'humanité et comme un péché.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_173_0041