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Titre L'usage des codes-barres 2D comme "self-marketing" : travail du consommateur ou curiosité en jeu ?
Auteur Franck Cochoy et Aurélie Lachèze
Mir@bel Revue Sciences de la société
Numéro no 82, mai 2012 L'activité des clients : un travail ?
Rubrique / Thématique
L'activité des clients : un travail ?
Page 59
Résumé Cet article propose d'étudier l'introduction d'un dispositif technique d'assistance à la clientèle fondé sur l'usage d'un datamatrix. Ce dernier artefact se présente sous la forme d'un code-barres bidimensionnel que le consommateur doit activer lui-même s'il souhaite obtenir des informations, des offres ou des services additionnels sur le produit associé. La logique à l'œuvre semble ainsi marquer l'extension du « libre-service » – une forme de vente souvent considérée comme l'emblème de la mise au travail du consommateur – en « self-marketing » : désormais, le consommateur doit non seulement s'approvisionner lui-même en denrées, mais il doit également fournir un effort personnel pour acquérir de l'information commerciale. À partir d'une expérimentation portant sur la possible introduction de ce dispositif auprès du public, les auteurs montrent, notamment, que c'est paradoxalement la part de travail impliquée par la mise en œuvre du dispositif qui dresse des obstacles sur la route de sa possible adoption. Ils s'appuient sur les enseignements de ce cas pour examiner à quelles conditions et dans quel cadre l'idée du travail du consommateur peut ouvrir des perspectives fructueuses pour l'analyse sociologique des marchés.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article proposes to study the introduction of a technical device aimed at assisting consumers and based on the use of a datamatrix. This latter artifact is a two-dimensional barcode bar that the consumer has to activate herself if she wishes to get additional information, offers or services on the product where this code is affixed. The logic at work seems that of an extension of “self-service” –a form of sale often considered as the emblem of putting the consumer at work–into “self-marketing”: from now on, the consumer must not only supply herself in products, but she must also engage personal effort to acquire commercial information. With the help of an experiment on the possible introduction of this device near the public, the authors show, in particular, that it is paradoxically the share of work implied by the implementation of the device which draws up obstacles on the road of its possible adoption. They draw on the lessons of this case to examine in which conditions and within which framework the idea of the “consumer at work” may open fruitful avenues for the sociological analysis of markets.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://sds.revues.org/2038