Titre | Du wahhabisme aux réformismes génériques : Renouveau islamique et brouillage des identités musulmanes à Ouagadougou | |
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Auteur | Maud Saint-Lary | |
Revue | Cahiers d'études africaines | |
Numéro | no 206-207, 2012 L'islam au-delà des catégories | |
Page | 449-470 | |
Résumé |
Depuis plus d'un demi-siècle, on assiste en Afrique de l'Ouest à l'émergence de mouvements dénommés selon les lieux par les termes de « wahhabites », « salafistes » ou encore « isâlistes ». Ces mouvements se distinguaient autrefois par leur lecture littéraliste des textes islamiques, leur tendance à prôner un retour aux sources et une purification des moeurs qui se marque dans les corps par la prière les bras croisés, le port de la barbe pour les hommes, la robe noire et le voile intégral pour les femmes, le refus des cérémonies ostentatoires et une critique de l'islam anciennement implanté d'influence soufie. Si leur implantation a souvent donné lieu à des conflits violents, cinquante ans après, on constate que leur conception de l'islam fait l'objet d'une relative banalisation dans les discours publics des élites islamiques. À travers un cas burkinabé, cet article décrit comment en dépit de son hétérogénéité, la sphère islamique arbore un langage qui homogénéise le discours « islamiquement correct » et les pratiques. Ceci conduit à une sorte de consensus autour de certains discours et marqueurs autrefois référés aux communautés wahhabites. Ce phénomène, symptomatique de la ville, conduit à faire l'hypothèse que le réformisme de type wahhabite s'est transformé progressivement en un réformisme que l'on peut qualifier de « générique ». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_206_0449 |