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Titre Le traumatisme des privatisations
Auteur Daniel Azpiazu, Martin Schorr
Mir@bel Revue Matériaux pour l'histoire de notre temps
Numéro n° 81, janvier-mars 2006 L'Argentine de Perón à Kirchner 1973-2003
Rubrique / Thématique
Economie
Page 51
Résumé Les privatisations argentines des années 1990 se distinguent par leur ampleur et par la rapidité avec laquelle elles ont été réalisées. Ces deux caractéristiques ont été le résultat de la soif de réputation du gouvernement péroniste de Carlos Menem, convaincu que c'était la seule manière d'obtenir l'appui des créanciers étrangers (puisque les privatisations permettaient de rétablir le paiement du service de la dette extérieure) et des grands groupes économiques locaux (auxquels on ouvrait ainsi de nouveaux domaines d'activité qui ne présentaient aucun risque d'entreprise). Les privatisations, telles qu'elles ont été réalisées, ont favorisé la concentration économique, garanti aux acquéreurs un risque zéro et des profits extraordinaires, dénaturé profondément la régulation publique au détriment des usagers des services privatisés, entraîné une forte augmentation des tarifs. Dans l'ensemble, elles ont été un événement traumatisant pour la société argentine. La fin de la convertibilité a remis en question ce scénario et ouvert une confrontation à propos des tarifs entre les entreprises privatisées et le gouvernement.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The trauma of privatisation
Scope and fast implementation are typical of Argentina's privatisation campaign of the ‘90s. These two characteristics are due to Carlos Menem's Peronist government's thirst for reputation. It was convinced that privatising was the sole means of obtaining support from foreign creditors —it led to restoring external debt service payment— and large domestic economic groups who could thus beneficiate from new activity areas devoid of entrepreneurial risks. This form of privatisation favoured economic concentration and, while making extraordinary profits, acquirers had a zero-risk guarantee. It also led to the distorsion of public regulation detrimental to customers of the privatised sectors and to considerable price rises. On the whole, privatisation was a traumatic experience for Argentinian society. When convertibility was abolished, this scenario was questioned, leading to confrontation between the government and the companies.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MATE_081_0008